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Mes trucs en vrac

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    • 04/09/2018 - Lecture

      Bilbo le hobbit

      couverture de J. R. R. Tolkien

      Installés confortablement dans le salon, je lis la moitié du premier chapitre de “Bilbo le Hobbit” à mes deux fils (7 et 11 ans), la lecture complète du livre prendra trois bonnes semaines. Cette première journée est un combat, jamais je n’ai aussi bien compris cette terrible pensée de Benjamin Malaussène (Au bonheur des ogres de Daniel Pennac) :

      Les enfants me menacent de me remplacer par la télé si je flanche

      Je donne donc mon maximum pour rendre le texte vivant.

      Deuxième jour, il faut finir le chapitre, je me résigne donc à utiliser mon adversaire LCD pour arriver à mes fins « Ok, vous aurez le droit à la télé mais après la lecture, si je vous estime suffisamment attentifs pendant le demi chapitre ». On est loin de l’enthousiasme que j’espérais susciter et que j’avais obtenu lors de la lecture de Charlie et la chocolaterie. Il faut dire que Tolkien détaille énormément les scènes, le vocabulaire est parfois un peu riche pour un enfant de 7 ans,… Je garde toutefois courage, il y a quelques années j’avais abandonné le Seigneur des anneaux (lecture solitaire) après le premier tome, il serait dommage de se laisser impressionner encore une fois par un tout petit bonhomme aux pieds poilus.

      Troisième jour, je m’arrête en milieu de chapitre comme la veille : « ”Et voici ce qu’il vit.” La suite demain, on a lu un demi chapitre ». La réaction ne se fait pas attendre et me rassure quelque peu « La suite ! Il y a trop de suspens ! On finit le chapitre ! », cela fait plaisir et la suite s’y prête bien puisqu’on y rencontre des trolls dans une scène drôle et vivante. Je ne lâcherai rien, ma quête de lecture semble moins insurmontable que prévue initialement. Pendant plusieurs jours nous lirons d’ailleurs des chapitres complets plutôt que des moitiés.

      Au cinquième jour, on serre les fesses devant les gobelins, au sixième la tension est insoutenable lorsque nous rencontrons Gollum : je lui donne une voix personnalisée mais forcément un peu influencée par la première trilogie (je n’ai pas vu la trilogie Bilbo). J’ai dû limiter les intonations, les enfants étaient terrorisés. Nous faisons une pause, la jambe du grand tremble, le petit commence à se lever pour partir ! J’étais concentré pour garder leur attention, certes, mais je ne m’attendais pas à ce qu’ils vivent autant la scène. Cette nuit là, le grand dormira avec la lumière, le petit la porte ouverte. On peut dire qu’il ne fait maintenant aucun doute qu’ils vivent le récit.

      Gandalf, les nains, Beorn, les Wargs, araignées, aigles, elfes, Smaug, Barde,… aucun personnage n’aura laissé indifférent mes enfants et durant plusieurs jours leurs dessins seront en rapport avec la quête de Bilbo. Notre seul regret aura été la couverture particulièrement peu attrayante (par rapport à celles de bien d’autres éditions), le dessin d’Henri Galeron est décevant, ferait éventuellement l’affaire pour illustrer un chapitre mais n’a rien à faire en couverture !

      bilbo1

      bilbosmaug

    • 04/09/2018 - Articles magazines

      « Combien de temps passez-vous sur vos tâches » dans Linux Pratique 109 (Septembre-Octobre 2018)

      couverture

      Lorsque j’ai écrit mon article Taskwarrior dans le précédent numéro de Linux Pratique, j’aurais voulu écrire un article de 30 pages tant le sujet m’a passionné. La rédaction étant raisonnable, il m’a été signifié que cela ne serait pas possible et j’ai dû me résigné à raccourcir mon propos au strict minimum. J’avais pourtant encore énormément de choses à raconter, et je trouvais particulièrement dommage de faire l’impasse sur la mesure du temps passé sur les tâches. J’ai alors proposé de détailler plusieurs solutions dans ce complément : il y est en particulier question de Hamster et Timewarrior, deux outils que j’utilise quotidiennement depuis maintenant plusieurs mois.

      preview

    • 29/08/2018 - Les répliques d’Owen

      Jamais content

      • <Owen> J’aime pas la mer, c’est nul. Je veux pas y aller, je préfère la piscine.

      Après quelques bonnes vagues salées à Lacanau, nous allons dans la piscine à vagues. Je dit à sa mère :

      • <Papa> Tu vas voir, maintenant qu’il a testé les vraies vagues il va dire qu’ici, c’est Nuul !

      Six secondes plus tard, exactement sur le même ton :

      • <Owen> C’est Nuul !
    • 29/08/2018 - Les répliques de Yaël

      Arnaque paternelle classique

      • <Yaël> J’aime pas le maïs dans le chili con carne
      • <Papa> Tu ne vas pas le sentir ! On fait le test, tu fermes les yeux je te donne 2 bouchées et tu me dis dans laquelle il y a du maïs
      • <Yaël> Dans la 1ère !
      • <Papa> Dans les 2, sauf que je l’ai écrasé dans la 2e, tu vois que tu ne le sens pas
      • <Yaël> OK ben j’aime bien alors
    • 28/08/2018 - Lecture

      La République des censeurs

      couverture de Jean Bricmont

      J’ai découvert Jean Bricmont dans la très longue interview « Impostures intellectuelles, 20 ans après – Entretien avec Alan Sokal et Jean Bricmont » de la chaîne YouTube Lumières :

      Ce visionnage n’a pas instantanément développé en moi une envie irrépressible de lecture mais l’idée a tranquillement germé et lorsque j’ai dû cherché un livre à lire pour les vacances, « La république des censeurs » c’est imposé à moi comme une évidence.

      Dévoré en très peu de temps, l’ouvrage c’est avéré particulièrement intéressant. Il est aisé de défendre la liberté d’expression pour ceux qui partagent nos idées, cet essai explique pourquoi il est tout aussi important de défendre la liberté d’expression de ceux qui ont des propos qui nous dérangent, avec lesquels nous sommes en total désaccord. C’est beaucoup plus difficile et c’est ce que Jean Bricmont réussi ici particulièrement bien. Il m’a apporté des clarifications et réordonné dans mon esprit, certaines notions et constats (politique, sociétal,…) mais surtout, il contribue largement à une remise à plat importante de ma conception de la censure. Un essai très appréciable, que j’estime beaucoup !

      Deux extraits :

      quelques exemples de ce qu’on peut dire, sans être inquiété ni « dénoncé ». Tout d’abord, il y a tous les appels à la guerre et tous les propos sexistes ou homophobes (à nos yeux) que l’on trouve dans la Bible et le Coran, qui sont sans doute les deux livres les plus influents de l’histoire. Pourtant, presque personne n’est assez fou pour vouloir les censurer ; mais alors pourquoi censurer des propos bien plus anodins et ayant un impact bien moindre, simplement parce qu’ils sont contemporains ?

      Est-il impossible de comprendre qu’à partir du moment où l’on s’empare de l’arme de la censure, on donne ipso facto l’arme de la subversion, de la transgression, de la dérision à ses adversaires ?

    • 22/08/2018 - Lecture

      Pour une éducation humaniste

      couverture de Noam Chomsky

      Un ensemble de réflexions intéressantes sur l’éducation (mais pas seulement). Chaque chapitre est différent : essai, retranscription de conférence, entretien et est le témoin d’une époque (1975-2010). Plus simple à aborder que je ne le redoutais a priori cet essai est une source de réflexions captivante.

    • 13/08/2018 - Les répliques de Yaël

      Un brin possessif

      • <Papa> Elle est chouette ta nouvelle chaise de bureau, elle est mieux que la mienne !
      • <Yaël> Elle est à moi ! Interdit de me la prendre !

      Le lendemain.

      • <Papa> Qu’est-ce que tu fais tout nu sur ta chaise de bureau ? Tu vas laisser la marque de tes fesses sur le tissu !
      • <Yaël> T’en mieux, comme ça on verra bien que c’est la mienne !
    • 17/07/2018 - Lecture

      La démocratie des crédules

      couverture de Gérald Bronner

      Comprendre les biais cognitifs, décortiquer les croyances irrationnelles,… voilà qui me semble passionnant. Pour en apprendre toujours plus sur le sujet, je ne manque pas de sources : Spline LND, Hygiène mentale, Pharmachien, Tronche en biais, James Randi, Aude WTFake, Curiologie, Lanterne Cosmique, Observatoire Zététique, Un Monde Riant, toutes les vidéos disponibles sur Skeptikón… et pourtant j’avais très envie d’ajouter à cette longue liste un bon livre sur le sujet.

      J’avais été très intéressé par le séminaire de Gérald Bronner « Les théories du complot » il y a quelque temps, mais je l’avais étrangement plus ou moins oublié jusqu’à ce que je le retrouve en regardant « Négociation intellectuelle avec le monde », extrait du documentaire « Les lois de l’attraction mentale »). En l’écoutant, j’ai pensé qu’il serait intéressant de lire un de ses livres, je n’ai pas été déçu ! « La démocratie des crédules » est un essai de sociologie passionnant. Je ne sais pas à partir de quel âge il peut être lu, mais il devrait, à mon avis, servir de support pour éduquer les gens à l’hygiène mentale, surtout à une époque où les partages sur les réseaux sociaux nous apportent si rapidement une quantité d’informations très importante que nous avons du mal parfois à analyser. J’ai plongé avec grand plaisir dans ce livre relativement copieux, j’ai apprécié la lecture et trouvé le propos très clair, même s’il a été nécessaire de bien m’accrocher parfois, en particulier pour ce passage que je trouve très alambiqué (et qui ne reflète pas le style du reste de l’ouvrage) :

      Si par irrationalisme on entend la contestation organisée en discours de la capacité de la démonstration rationnelle, telle qu’elle s’est exprimée en théorie et en actes dans l’histoire des sciences, à générer et promouvoir des énoncés ayant une capacité descriptive et explicative supérieure à n’importe quel autre énoncé ayant les mêmes ambitions et constitué par n’importe quelle voie de l’esprit, alors le paysage de cet irrationalisme est effectivement très vaste

      Pour que cette citation ne vous effraie pas trop, j’ajoute celle-ci, plus caractéristique :

      Ce que paraissent ne pas voir les relativistes, c’est que les méthodes qui prévalent dans la science et qui ont mis des milliers d’années à se formaliser, à la suite de tâtonnements, d’erreurs, de sélection drastique, sont un héritage universel de la pensée humaine.

      Les sujets abordés sont vastes : aspartam, voyance, OGM, ondes, vaccins, OVNI, les suicides chez France Télécom,… ils sont traités non pas de sortes à désigner ceux qui ont tort ou raison, chaque sujet sera traité de façon à détailler un biais cognitif, une notion statistique, sociologique ou autre piège mental.

      Très enrichissant cet essai donne plusieurs clés de compréhension que j’aurais aimé avoir adolescent. Très intéressant !

      (Je trouve la couverture du livre trop moche, j’illustre donc cet article avec un fanart perso, cette couverture n’est pas validée par l’auteur)

      Après coup : Si en 2018, j’ai apprécié ma lecture, l’article de blog de Tranxen « Gérald Bronner, sociologue de l’irrationnel » nuance en partie ma vision de l’ouvrage.

    • 10/07/2018 - Lecture

      Tout le monde ment…

      couverture de Seth Stephens-Davidowitz

      En lisant « Tout le monde ment… », vous n’avez pas l’impression de suivre un enseignement, vous écoutez un ami sociologue spécialiste reconnu de l’analyse de données, qui papote tranquillement et prend le temps de vous expliquer en quoi consiste son travail.

      Le big data permet de tester des théories jusqu’alors non réfutables, le big data permet d’accéder à nos pensées et désirs les plus intimes, le big data semble être à la sociologie ce que les interféromètres de dernière génération sont aux ondes gravitationnelles, un nouvel outil permettant de regarder le monde d’une nouvelle façon. En lisant Seth Stephens-Davidowitz, on a presque l’impression de voir émerger une nouvelle sociologie, un peu comme si le big data permettait à celle-ci de se renouveler. L’alchimie est devenue chimie, la sociologie en est-elle aux balbutiements de sa métamorphose vers la psychohistoire ? J’exagère, mais au fil de la lecture, la comparaison amusante avec ce que Hari Seldon aurait pu écrire à ses débuts revenait en effet assez régulièrement à mon esprit… Autre parallèle amusant, le chapitre « Le fléau de la dimension » m’a rappelé Terry Pratchett : « Ce qui a une chance sur un million d’arriver se produit 9 fois sur 10 ».

      Le livre est bourré d’anecdotes, le ton relax, le style simple, le contenu riche d’enseignements,… pas de prise de tête, juste une introduction très intéressante sur ce que le big data semble modifier (et ce qu’il ne permet pas) dans notre compréhension du comportement humain.

    • 04/07/2018 - Graphisme

      Couvertures de livres

      Ne me demandez pas pourquoi j’ai le besoin frénétique de dessiner ces couvertures de livres jusqu’à 1h du matin, alors qu’elles ne me servent à rien, je n’y comprends rien moi-même.

      1984 DasParfum Fahrenheit451 IAmLegend TheMartian AliceAdventuresInWonderland DieVerwandlung Flatland LaDemocratieDesCredules TheRunningMan BraveNewWorld Dracula Frankenstein LaHordeDuContrevent CharlieAndTheChocolateFactory CharlieAndTheChocolateFactory HarryPotterAndThePhilosopherStone PeterPan


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