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Mes trucs en vrac

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    • 30/11/2016 - Lecture

      Harry Potter et l’enfant maudit

      couverture de J.K. Rowling, John Tiffany et Jack Thorne : Le texte intégral de la pièce de théâtre

      Lire une pièce de théâtre n’est certainement pas la meilleure façon de l’apprécier, assister à une représentation est très certainement bien plus pertinent… Toutefois, avec un peu d’imagination, c’est une solution de repli correcte pour tous ceux qui ne verront pas la pièce. Ce qui fait de celle-ci une pièce différente des autres, c’est évidemment l’univers, dans lequel les lecteurs de la saga ont envie de replonger.

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      Il n’y a aucun intérêt littéraire à lire [L’enfant maudit]{.underline}, mais il y a le plaisir de retrouver des personnages auxquels on s’était attaché. L’intrigue n’est pas particulièrement originale mais l’histoire reste une très bonne suite. On suit les aventures de deux amis, un des enfants de Harry et le fils de Drago, sans pour autant laisser complètement de côté les protagonistes des sept tomes, aujourd’hui adultes.

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      Une pièce que j’aurais aimé voir, juste pour le plaisir de retrouver un copain perdu de vue depuis longtemps. Je n’ai pas été transporté outre mesure mais je suis tout à fait satisfait de cette lecture.

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    • 24/11/2016 - Lecture

      La part du colibri

      couverture de Pierre Rabhi : En matière d’écologie, hélas, un homme averti continue ses conneries… voici un petit remède.

      Un essai très court, un bilan écologique écrit de manière poétique, un constat accablé et qui semble éclairé. Intéressant mais trop court, on aimerait y trouver quelques solutions, même seulement sous forme de référence. C’est beau, fixe des idées auxquelles j’adhère complètement, c’est agréable, un livre que j’aurais bien envie d’offrir…

      Après coup : Une fois qu’on apprend que la fable du colibri n’est pas de Pierre Rabhi, que l’histoire des camions de tomates est douteuse, que Pierre Rabhi est antroposophe, raconte n’importe quoi sur la santé, à des propos homophobes,… la poésie disparait.

    • 17/11/2016 - Lecture

      Pourquoi j'ai mangé mon père

      couverture de Roy Lewis : Un pithécanthrope averti en vaut deux

      Un livre qui se dévore très rapidement. Décrivant les premières grandes évolutions de l’homme ou plus précisément du pithécanthrope de façon décalée, avec en miroir, une critique de la société contemporaine, le livre est bourré d’anachronismes très amusants et de personnages attachants : mention particulière pour le père scientifique qui fait passer l’évolution de l’espèce avant tout, l’oncle ultra réac qui critique mais profite toujours pleinement des découvertes,…

      Étant donné que j’ai lu Pourquoi j’ai mangé mon père après avoir lu quelques tomes et vu une bonne centaine d’épisodes de Silex and the city, j’étais sûrement moins sensible à l’humour des anachronismes préhistoriques que si ma découverte littéraire s’était faite dans l’autre sens. Cela ne m’a pas toutefois pas du tout empêché d’apprécier…

      Seul point noir du livre, la préface qui comme très souvent, dévoile une partie de l’histoire. À lire comme s’il s’agissait d’une postface, comme presque toujours. Plus jamais je ne lirai de préface, les éditeurs semblent presque tous avoir oublié de passer par la sélection naturelle…

    • 13/11/2016 - Lecture

      Pour en finir avec Dieu

      couverture de Richard Dawkins

      Quand je lis les trames principales des 3 ou 4 derniers « Notes » de Boulet, j’ai la sensation de lire ce que mon esprit tentait de mettre au propre… Il est appréciable de constater qu’on est pas le seul à faire certaines observations (et assez agaçant, j’en conviens, de constater que l’auteur le fait de façon bien mieux construite et qu’il l’illustre avec des dessins travaillés et un humour à vous taper le cul par terre…). Quand je lis « Pour en finir avec Dieu » j’ai la même sensation à ceci prêt que la réflexion est bien plus aboutie, détaillée, documentée que tout ce que j’aurais pu imaginé.

      Le titre accrocheur de la traduction française empêche très certainement de prêter son exemplaire à un ami croyant alors qu’il n’est à mon avis pas pertinent de le considérer comme un simple livre contre la religion. Il est, à mon sens, pour la réflexion et contre l’obscurantisme. Il permet certes d’ouvrir les yeux sur certains aspects négatifs des religions, mais c’est également un ouvrage sur le comportement humain, le sens moral (citant Kant, Hauser…), l’anarchisme (citant Pinker), les évolutions de mœurs, le Zeitgest moral, le racisme, le machisme,… Le chapitre sur la maltraitance de l’enfant est juste démentiel et particulièrement stupéfiant.

      Le texte est truffé de références, il est relativement copieux mais pas du tout indigeste, il se termine sur une magnifique métaphore de la burqa qui est une ode passionnante à la science et la recherche de connaissance. C’est un livre à lire, à relire, à dévorer.

      J’ai eu envie de lire ce livre suite au visionnage de la conférence TED de Richard Dawkins. Il s’agit d’une très bonne introduction au livre, je vous la conseille vivement :

    • 01/11/2016 - Articles magazines

      « SciDAVis » dans Linux Pratique 98 (Novembre-Décembre 2016)

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      Je travaille dans un laboratoire de recherche et je suis souvent horrifié de constater les problèmes engendrés par les logiciels propriétaires. Le pire exemple est peut-être Mathtype un éditeur d’équation qui s’intègre à Microsoft Office. Chaque nouvelle version d’Office implique l’achat de la dernière version de Mathtype et surtout pour lire une équation faite avec ce logiciel tous ceux qui ouvrent un document docx doivent acheter Mathtype ! Pour moi, il s’agit plus d’un ransomware (rançongiciel) que d’un logiciel.

      Une autre fonctionnalité particulièrement importante dans un laboratoire de recherche : Tracer et analyser. Certains choisiront d’utiliser SigmaPlot, Origin, Kaleidagraph, Igor Pro… des solutions propriétaires, onéreuses et non disponibles pour l’ensemble des systèmes d’exploitation courants. À titre d’exemple, Origin n’est disponible qu’en trois langues et uniquement pour Microsoft Windows. Cela me semble particulièrement :

      • problématique pour la pérennité de vos données. Si vous souhaitez un jour changer de système d’exploitation (dans 5, 10, 15 ans…) vous pourriez ne plus avoir accès à vos propres documents, un logiciel mono-plateforme vous enchaîne à un OS particulier. Si votre OS fait une mise à jour de version automatiquement, vous n’êtes pas assuré que votre logiciel sera bien compatible (nous avons été témoins des sueurs froides des utilisateurs de Windows lors du passage forcé en version 10 alors que certains de leurs logiciels propriétaires ne sont pas compatibles avec cette version du système d’exploitation… Passage en caisse obligatoire, dans le meilleur des cas !). Vous n’êtes pas assuré que le développeur apporte les fonctionnalités dont vous avez besoin alors qu’avec un logiciel libre, vous pouvez développer ou payer pour qu’une fonctionnalité soit mise en place.
      • problématique pour la collaboration. Il est rare, aujourd’hui, de travailler en totale autarcie. Imposer l’utilisation d’un logiciel payant et non multi-plateforme, cela correspond à imposer un achat et/ou l’utilisation d’un système d’exploitation spécifique pour pouvoir accéder à des tracés ou des analyses à vos collaborateurs, des stagiaires, des interlocuteurs, des collègues. Un tel assujettissement ne devrait pas être envisagé, même si cette solution peut sembler plus confortable à court terme.

      J’aime le logiciel SciDAVis et j’ai pensé qu’il serait intéressant d’en faire la promotion dans Linux Pratique, c’est ce que je viens de faire dans le numéro 98.

      scidavis

      Pendant l’écriture de l’article, j’ai alors découvert Alphaplot, un logiciel qui deviendra peut-être SciDAVis Next Gen. J’ai profité de l’occasion pour interviewer l’auteur principal. Dès que je trouve un peu de temps, je m’implique dans le développement pour proposer une traduction française plus complète.

      alphaplot

    • 27/10/2016 - Lecture

      Prenez le temps d'e-penser − Tome 2

      couverture de Bruce Benamran : Remplit la tête sans la prendre (tome 2)

      Ce tome 2 est clairement la continuité du premier tome, le lire directement est faisable si vous avez des connaissances en physique mais je pense qu’il est plus intéressant de considérer l’ensemble comme un livre unique. Les sujets abordés vont du big bang à la mécanique quantique avec moult détails et digressions qui rendent le récit très vivant. J’ai trouvé la deuxième moitié de ce second tome, un poil plus complexe que le reste (il arrive qu’il faille relire quelques passages deux fois), pas à cause d’explications obscures mais bon, la mécanique quantique c’est un poil plus velu que la recette des crêpes…

      Lorsque je lis e-penser, je vocalise avec la voix et les intonations de l’auteur, je considère donc le livre comme une discussion ou disons plutôt qu’il me donne l’impression d’écouter un monologue d’un pote éclairé. Hier, Bruce Benamran était à Rennes pour une rencontre et séance de dédicaces, j’ai pu lui poser quelques questions… en bafouillant comme une groupie impressionnée alors qu’il est très abordable, sympathique, éloquent (parfois mon cerveau est une garce).

      Je travaille dans un Institut de Physique, j’assiste régulièrement à des conférences scientifiques,… ce livre m’a permis de reconsolider certaines bases et de mieux appréhender certaines notions. Des lycéens trouveront dans ce livre une très bonne introduction à leurs cours de physique.

      Si vous ne connaissez pas Bruce Benamran, regardez une vidéo de sa page Youtube e-penser, puis une deuxième et ainsi de suite jusqu’à ce que vous soyez devenu suffisamment éclairé pour avoir envie de les regarder toutes sans suivre cette directive.

    • 13/10/2016 - Lecture

      Ubik

      couverture de Philip K. Dick : Mc Fly dans la matrice sous amphétamine

      Lire un livre de science-fiction 50 ans après son écriture peut être particulièrement déroutant… Les premières dizaines de pages sont relativement étranges à lire, en particulier parce que Philip K. Dick y intègre énormément d’objets futuristes qui semblent aujourd’hui très rétro. Petite liste non exhaustive, dans les 30 premières pages nous trouvons : aspirateur avec batterie à hélium, vid-phone, table en néo-teck, homéojournal, robot encaisseur de loyer, répondeur homéostatique, conapt (pour appartement), un téléphone miniaturisé… Ajoutez à cela certaines remarques qui peuvent faire penser à un sexisme années 60 et quelques objets qu’il semble absurde de citer dans un livre de science fiction (tabac à priser par exemple), vous comprenez vite que l’auteur et vous n’êtes pas exactement de la même génération. Dans Dracula, j’avais trouvé amusant de voir le Brandi régulièrement cité comme remède, 70 ans plus tard ce sont les amphétamines qui tiennent le même rôle dans Ubik. Pour ceux qui l’ignoreraient, l’auteur en consomme très régulièrement, à cette époque elle n’était d’ailleurs pas classée comme stupéfiant. Pour en finir avec les réflexions sur les différences générationnelles, on notera que l’auteur dénonce le racisme ordinaire des années 30-40.

      Philip K Dick est un très très bon écrivain et une fois le décor posé, il vous plonge dans son univers, vous oubliez complètement le décalage temporel entre son écriture et votre lecture, pour vous plonger dans son récit. Vous ne comprenez pas où il vous emmène, vous comprenez juste que vous voulez le suivre, vous immerger dans son roman, comprendre et analyser ce qui arrive à Joe Chip, le protagoniste principal du roman, piégé dans une régression temporelle suite à une explosion lors d’une mission visant à neutraliser précogs et télépathes.

      J’avais vraiment adoré Substance Mort et Minority Report, cela fait donc un nouveau roman de Philip K Dick que j’apprécie pleinement.

      Dans le futur décrit dans le roman, toutes les machines, mêmes personnelles (de la cafetière à la porte d’entrée), nécessitent une pièce de monnaie pour fonctionner. Ceci amène parfois à des situations grotesques très amusantes. Joe étant toujours à court de monnaie, tentant de négocier avec sa porte d’entrée me semble être à la fois très drôle et critique de notre société de consommation.

      Détail anecdotique qui m’a amusé, je pense que c’est la première fois que je trouve dans une même page des références à Platon et à Winnie l’ourson.

    • 07/10/2016 - Les répliques d’Owen

      Je ne me suis aperçu de rien

      • <Papa> Par contre « apercevoir » ne s’écrit pas du tout comme tu l’as écrit
      • <Owen> Mais je n’ai pas oublié le i !
      • <Papa> Il n’y a pas de i dans « apercevoir », du moins pas là où tu l’as mis, et ce n’est pas vraiment le seul problème… « à pairse voir » n’est pas la bonne orthographe.
    • 07/10/2016 - Les répliques de Yaël

      Pyramide : En trois…

      • <Yaël> Aah ! Ça me donne la grippe !
      • <Papa> Quoi ?
      • <Yaël> La grippe des poupoules
      • <Papa> …
      • <Yaël> Les hérissons
      • <Papa> La chaire de poule ?
      • <Yaël> Oui, ça me donne la chaire de poule
    • 01/10/2016 - S’enquérir

      J’ai un don

      Il y a quelques années, une amie et moi avions une discussion à propos des coupeurs de feu (aussi appeler passeurs de feu). Ma façon de penser “sceptique par défaut” m’empêche d’adhérer à la croyance d’un pouvoir surnaturel, mon amie qui est plus proche d’une “croyante par défaut” m’explique qu’elle même ne coupe pas le feu mais à le pouvoir de couper… le hoquet. Ne pouvant retenir longtemps les muscles de ma mâchoire, un large sourire incrédule apparaît sur mon visage, elle ne se démonte pas, elle sait qu’elle a se pouvoir et qu’il fonctionne, comme j’ai régulièrement des hoquets, elle me dit qu’elle me prouvera, en temps voulu, qu’elle n’invente rien.

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