<Papa> Par contre « apercevoir » ne s’écrit pas du tout comme tu l’as écrit
<Owen> Mais je n’ai pas oublié le i !
<Papa> Il n’y a pas de i dans « apercevoir », du moins pas là où
tu l’as mis, et ce n’est pas vraiment le seul problème… « à pairse
voir » n’est pas la bonne orthographe.
Il y a quelques années, une amie et moi avions une discussion à propos
des coupeurs de feu (aussi appeler passeurs de feu). Ma façon de penser
“sceptique par défaut” m’empêche d’adhérer à la croyance d’un pouvoir
surnaturel, mon amie qui est plus proche d’une “croyante par défaut”
m’explique qu’elle même ne coupe pas le feu mais à le pouvoir de
couper… le hoquet. Ne pouvant retenir longtemps les muscles de ma
mâchoire, un large sourire incrédule apparaît sur mon visage, elle ne se
démonte pas, elle sait qu’elle a se pouvoir et qu’il fonctionne, comme
j’ai régulièrement des hoquets, elle me dit qu’elle me prouvera, en
temps voulu, qu’elle n’invente rien.
Comme dans Eldorado et
Le soleil des Scorta, Lauront Gaudé fait
s’entrecroiser les récits, son histoire au cœur de l’Histoire. Si un
livre comme Écoutez nos défaites est utilisé en complément
d’un manuel scolaire, je pense que l’apprentissage de l’Histoire
pourrait être très attrayant. Certes, c’est fictif, ne relate pas les
événements tels qu’ils se sont déroulés mais un tel roman ajoute de
l’humain, de l’empathie, là où l’encyclopédie est froide et détachée.
Après lecture, j’ai envie de me plonger dans des livres d’Histoire pour
en apprendre plus sur Grant, Hannibal, Hailé Sélassié, j’ai envie de les
découvrir.
J’aimerais vraiment comprendre les techniques qu’utilise Laurent Gaudé
pour rendre ses personnages si touchants, pour les rendre si vrais,
c’est la troisième fois que je suis bluffé par cette caractéristique de
ses livres (et j’en ai lu trois).
J’aurais peut-être aimé que l’histoire de Assem Graïeb (le
“héros”) et Mariam (son “amour”) soit plus longue, croiser
un peu plus Job (le “méchant”), que la narration soit plus
développée, sans forcément en faire un roman d’amour, d’espionnage ou
d’action, sans forcément rendre le roman caricatural (comme le font mes
parenthèses ici) mais me faire vivre une aventure avec ces personnages.
J’ai l’impression d’avoir eu en main un jeu de figurine avec les plus
beaux personnages du monde mais de ne pas avoir eu le temps de jouer.
Tout d’abord un article présentant 5 extensions pour
Blender que je trouve très
intéressantes. Le plus difficile pour écrire cet article n’a pas été
de tester et décrire les extensions mais bien de n’en sélectionner
que 5 !
Et un article de 9 pages décrivant en détail tout ce qu’il faut pour
installer et utiliser Grav{https:=”” getgrav.org=”” ""=””}, un
CMS que je trouve génial : Markdown, flat-file, moderne,…
Testez-le !
de Maurizio Bettini : Ce
que peuvent nous apprendre les religions antiques
J’ai fait un an de catéchisme lorsque j’étais enfant, à ma demande. Mais
cela ne correspondait pas à mes attentes puisque sans le comprendre à
l’époque, j’avais une démarche scientifique : Je croyais que le
catéchisme consistait à chercher dans des textes anciens et des fouilles
archéologiques les preuves de l’existence de Dieu. Contrairement à ce
que je pensais, il s’agissait d’un axiome. Mes camarades m’expliquaient
qu’il fallait continuer car des cadeaux sont offerts pour la communion
donc il ne me restait plus qu’un an à faire. Aujourd’hui, encore je
reste surpris par l’attitude d’enfants censés apprendre la religion
catholique et ses principes, qui restent seulement par appât du gain.
Je tente d’être tolérant envers les croyances d’autrui mais j’ai souvent
du mal a rester curieux tant les arguments me semblent parfois aberrants
ou mal construits, quel que soit le domaine : l’astrologie, la voyance,
les extraterrestres, le vaudou, la télépathie, les chemtrails, la
téléportation (non quantique), les voyages dans le temps, les fantômes
ou la religion. J’ai un réel besoin d’arguments pas d’un stupide
« La science n’explique pas tout ».
Je découvre, après
rédaction de cet article, au moment d’ajouter les liens, l’épisode
L’ouverture d’esprit et ses limites qui résume très bien ce que je pense :
Mais la religion est certainement plus complexe à analyser et discuter
car il ne s’agit pas seulement de croyance, elle est liée à une façon de
se comporter, à une vie en communauté, même à des habitudes alimentaires
ou sexuelles, après deux millénaires la religion influence également la
vie des non-croyants car elle est imbriquée dans la sphère publique.
Quant à la sphère privée des croyants, elle est tellement imprégnée
qu’il est quasi impossible d’argumenter sur le bien fondé ou non ne
serait-ce que d’un élément de cette croyance.
Il me semble parfois aberrant que certaines images/métaphores soient
prises au premier degré mais ceux qui font ce genre d’erreurs sont peut
enclines à en discuter. Parfois toutefois j’aimerais opposer certains
arguments aux plus fanatiques des monothéistes. Par exemple, lorsque des
témoins de Jéhovah frappe à ma porte, je la referme rapidement mais
parfois j’aimerais leur dire que je ne crois pas en leur dieu unique
mais en Rê, Zeus ou les matrones, que ces dieux ne me paraissent pas
moins stupides que le leur, qu’il s’agit dans les deux cas de
mythologie, pas de faits. Qu’il n’y a pas de raison de croire plus en
l’un de ses systèmes de penser que l’autre. Que l’on souhaite vivre
selon les principes chrétiens (ou autre) je peux le comprendre,
confondre symboles et faits me semble par contre très étrange.
Suis-je vraiment le public visé par Maurizio Bettini, je l’ignore,
toujours est-il que j’ai été réceptif à son message. Quand on m’a
proposé de lire l’« Éloge du polythéisme », je ne savais pas vraiment à
quoi m’attendre mais je pensais qu’elle m’apporterait au moins des
connaissances sur le polythéisme. J’ai été agréablement surpris dès les
premières pages, l’argumentation est construite, bourrée de références.
Le livre ressemble beaucoup à une démarche scientifique, si ce n’est que
l’auteur ne s’appuie pas sur des formules ou des expériences mais sur
d’autres textes. La clarté de la structure rend le contenu beaucoup plus
simple à assimiler.
J’ai l’impression d’avoir appris beaucoup sur les religions polythéistes
mais également sur les religions monothéistes, certaines explications de
sémantique sont éclairantes (en particulier le mot « polythéisme »
lui-même)… C’est un livre qui appelle à une plus grande ouverture, une
vraie ouverture. Même si aucune solution n’est vraiment apportée par le
texte du moins pas à court terme et sans réelle volonté des instances
religieuses, il explique bien en détail ce que la construction même des
religions monothéistes implique en terme de tolérance, ce qui serait bon
de prendre des religions antiques pour aider au vivre ensemble. C’est un
texte que j’ai trouvé très intéressant. Le chapitre « conférer la
citoyenneté aux Dieux » est un éloge au civisme et à la citoyenneté,
très inspirant.
En somme, on « apprend à connaître » les divinités d’autrui au fil du
temps. Une fois que l’on est conscient de leur existence […] il
est possible de procéder à leur intégration parmi ses dieux à soi. Il
s’agit toutefois d’un processus qui implique de l’intérêt, de la
curiosité pour les autres dieux, ainsi qu’une volonté de « savoir ».
En pays monothéiste, au contraire −- hormis l’attitude des esprits
ouverts et éclairés -−, non seulement les autres dieux ne soulèvent ni
curiosité, ni désir de savoir, mais au contraire, ils suscitent
généralement un sentiment d’indifférence ou de supériorité, quand ils
ne sont pas condamnés. […] ma femme, qui est chinoise, a pu
expérimenter, pendant un demi-siècle, comment ses convictions
religieuses étaient attaquées ou même dévalorisées par des
missionnaires chrétiens, des politiciens américains, voire des
occidentaux lambda… et elle était consciente du fait que cette
situation durait déjà depuis cinq siècles.
Petite digression : Certains passages à propos des statuettes
représentants les dieux antiques, dans des panthéons ouverts aux dieux
des autres, m’ont vraiment fait penser à l’influence des mangas et
comics de nos jours. Chaque culture apporte sa pierre à l’édifice et
chacun est libre de choisir ou non d’être diverti par les histoires des
autres cultures.
Si je devais apporter un bémol toutefois, je regrette une chose dans la
construction : une impression de répétition. Plusieurs chapitres amènent
à des conclusions, plutôt qu’en faire un résumé en fin de texte,
l’auteur choisi de les répéter à chaque nouvel ajout : « Donc A. Nous
avons vu que A mais nous constatons également B. Nous avons vu que A et
B, nous pouvons aussi C. Certes A, B et C mais… ». La répétition aide
à mémoriser certes, c’est aussi relativement pénible. J’aurais préféré
une conclusion plus fournie en fin de texte que cette solution. Surtout
cela donne l’impression que le chapitre « Crépuscule de l’écriture » est
moins développé puisqu’il ne sera aucunement repris. La conclusion de ce
chapitre est intéressante mais l’argumentation semble de ce fait moins
appuyée que le reste.
L’édition « Les belles lettres » est très correcte. À 14 € pour un
format poche, une édition se doit de l’être.
<Owen (en larmes)> Pourquoi ? C’est quoi la règle ?
<Papa> Je ne sais pas trop
<Owen> En plus quand c’est « ent » à la fin, on ne le prononce pas
<Papa> Quand c’est un verbe conjugué oui
<Owen> C’est nul le français
<Papa> Je suis désolé, toutes les langues n’ont pas des règles
aussi simples que l’esperanto, je veux bien que tu apprennes
l’esperanto mais tu dois apprendre le français…
<Owen> C’est nul le français, les français sont tous des idiots,
même des C, O, N.
<Papa> Ceux qui ont décidé des règles et exceptions ou refusé de
simplifier les règles, un peu oui peut-être, mais pas tous les
français… et puis les autres langues aussi ont des exceptions et
des difficultés grammaticales.
<Owen> C’est nul le français ! C’est nul les êtres humains !
<Papa> Tu veux changer ? ne plus faire parti de la race humaine ?
<Owen> JE VEUX MOURIR !
<Papa> Parce que « Souvent » s’écrit « ent » et non « ant » ? Tu
ne crois pas que c’est un peu exagéré de vouloir mourir parce que tu
as fait une faute dans tes devoirs ?
Cela faisait un moment que je n’avais pas lu un Terry Pratchet, cela me
manquait. C’est toujours agréable de se balader à Ankh Morpork.
Un très rapide résumé : Quand on joue avec le feu on se brûle, alors
quand on joue à invoquer des dragons… Carotte un grand bonhomme qui se
prend pour un nain rejoint le guet. Un dragon c’est chaud. Quand on
tente de faire appliquer la loi à Ankh Morpork rien n’est simple. Un
déménagement de bibliothèque implique certainement l’émission d’ondes
gravitationnelles à cause du poids des mots…
Petites citations :
La connaissance, c’est le pouvoir… Le pouvoir, c’est l’énergie…
L’énergie, c’est la matière… La matière, c’est la masse. Et la masse
déforme l’espace. Elle le déforme en un espace B polyfractal.
Les derniers rats de l’assurance du frère Tourduguet fuirent le navire
en perdition de son courage.
Quand on en a vraiment besoin, dit-il, les chances sur un million se
produisent tout l’temps. C’est bien connu.
Sinon l’existence ressemblerait à un horrible martyre et le seul
espoir serait qu’il n’existe pas de vie après la mort.
Ce matin, j’ai eu le plaisir d’assister à quelques conférences de Grafik Labor,
événement proposé par l’AFGRAL, dont l’objectif est de fédérer autour des logiciels
libres graphiques : des conférences Gimp, Blender, Inkscape, Scribus,
Synfig, Gstreamer,… pour moi c’est un peu le paradis. Ça se déroulait
le 2 et 3 juillet à Rennes et les locaux d’activdesign étaient complets, c’est vraiment
cool de voir que le sujet intéresse plein de monde.
Ce matin, Elisa de C. Guerra présentait les bases de Inkscape. Je
connais déjà assez bien ce soft puisque j’initie moi-même régulièrement
mes collègues à l’utilisation de ce logiciel de dessin vectoriel. La
conférence était donc très intéressante pour moi, non pas pour apprendre
les bases mais pour voir comment Elisa, que je sais très bonne
pédagogue, développe sa présentation, pour éventuellement m’en inspirer
pour la forme, le rythme ou le contenu.
Une question s’est posée : Comment réinitialiser la position du centre
de rotation ? C’est une question que je m’étais déjà posée sans jamais
être suffisamment ennuyé pour chercher à la résoudre.
Quel est le problème ?
Lorsque vous cliquez deux fois avec l’outil de sélection sur un objet,
vous faites apparaître les poignées de rotation et de cisaillement. Au
centre de l’objet apparaît une croix : le centre de rotation.
Il est possible de déplacer cette croix pour personnaliser l’axe de
rotation mais comment faire pour replacer ce centre de rotation
parfaitement au centre de l’objet si on l’a préalablement bougé ?
Quelles solutions ?
Une solution très simple proposée par un membre de l’assistance, ce
matin, m’a intriguée et j’ai donc tenté de trouver une solution plus
“correcte”. Voici toutes les solutions que j’ai identifiées (la
première est celle proposée, les deux autres sont celles que je viens de
trouver, en bidouillant lors de la rédaction ce billet) :
Sélectionner l’objet et le grouper (Ctrl+G). Même si l’objet n’est
groupé qu’à lui même, le centre de rotation n’est plus celui de
l’objet mais celui du groupe, par défaut au centre donc… Ceci à
l’avantage de permettre de réinitialiser le centre de rotation sans
perdre définitivement le centre de rotation personnalisé.
Sélectionner l’objet et afficher l’éditeur XML (Maj+Ctrl+X),
redéfinir à 0 les valeurs de inskscape:transform-center-x et
inskscape:transform-center-y
Plus simplement : Shift+clic gauche sur la croix (amusant de
constater finalement qu’une solution très simple est disponible)