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Mes trucs en vrac

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    • 28/12/2015 - Les répliques d’Owen

      Mauvais perdant

      Yaël et Owen s’ennuient. Quelques emballages de chocolat traînent sur la table.

      • <Papa> Prenez quelques emballages, imaginez que ce sont des cartes Star Wars et allez jouer ensemble.

      Un quart d’heure plus tard, Yaël ne veut plus jouer car il perd tout le temps.

      • <Papa> Owen, tu pourrais laisser ton frère gagner de temps en temps quand même !
      • <Owen> Ce n’est pas ma faute si j’ai les meilleures cartes à chaque fois !
      • <Papa> Ce sont des cartes imaginaires… ???
      • <Owen> Ben quoi ?
    • 09/12/2015 - Lecture

      Poussières d'étoiles

      couverture de Hubert Reeves : Du silence éternel des espaces infinis à l’homme, l’histoire d’un agglomérat de poussières d’étoiles.

      Après avoir passé plus de quinze ans dans la section « Livres à lire » de ma bibliothèque, il était vraiment temps d’ouvrir « Poussières d’étoiles ». Je suppose qu’adolescent je n’aurais pas tellement apprécié la lecture de cet excellent ouvrage, j’aurais certainement estimé le contenu trop complexe et capitulé. Aujourd’hui, avec un peu plus de connaissances, de patience et un soupçon de maturité supplémentaire, j’ai l’impression d’être tombé sur le Graal de la vulgarisation astronomique et bien plus encore. Après plusieurs conférences et après avoir regardé à multiples reprises chaque épisode de Cosmos: A Spacetime Odyssey, je replonge avec plaisir, cette fois dans une version littéraire et tout aussi passionnante, dans notre histoire et notre compréhension de l’univers.

      J’ai parsemé le livre d’Hubert Reeves de morceaux de marque-page, chaque fois qu’un passage me semblait plus passionnant que le reste, j’en ai même laissé plus que lors de mes lectures de Terry Pratchett. Je n’en ai pas mis dans le chapitre « Une intention de la Nature ? » car l’ultime chapitre de « Poussières d’étoiles » m’a semblé entièrement remarquable.

      Pendant ma lecture, des interrogations venaient parfois me titiller l’esprit. Deux fois, j’ai pensé que ce dont il était question amenait des points qui auraient mérités d’être abordés. Les deux fois, il s’agissait du titre du chapitre suivant. Hubert Reeves vous prend par la main et vous fait voyager dans sa narration, il vous ballade dans sa poésie scientifique. C’est un Big Boss.

      J’estime avoir été pendant longtemps une personne trop intolérante envers les croyances mystiques, religieuses,… tentant de convaincre mes interlocuteurs de l’absurdité de leurs positions dogmatiques. Depuis quelques temps, j’ai compris l’inefficacité de cette posture et son manque cruel d’intérêt. J’ai compris surtout que cela faisait de moi un imbécile. Fort de ce constat, j’ai depuis peu quelques temps (on aimerait toujours avoir été moins con depuis plus longtemps…), je tente d’être beaucoup plus tolérant envers des discours que je considère a priori comme irrationnels (mais ne me parlez pas trop longtemps d’astrologie, j’ai parfois du mal à me contenir). Il m’aura fallu des années pour ne serait-ce que comprendre l’intérêt de cette tolérance, les textes d’Hubert Reeves “respirent” celle-ci. Hubert Reeves n’est pas seulement un vulgarisateur de génie ou un astrophysicien génial… c’est un Big Boss vous dis-je.

      Note : Il y a plus de quinze ans, un pervers narcissique, alcoolique, raciste, menteur, manipulateur, voyeur, m’expliquait que pour certaines personnes, certaines races de gens, il regrettait que les chambres à gaz n’existent plus. Cette personne est très certainement celle que je détestais le plus parmi l’ensemble de mes connaissances, la considérant comme un digne représentant de la lie de l’humanité, estimant que sa non existence n’aurait pu qu’être bénéfique à tout point de vue. Pour m’impressionner en étalant sa grande culture, il a un jour sorti un livre de sa bibliothèque et me l’a donné (vu l’état du livre je pense qu’il n’avait jamais été ouvert mais là n’est pas le propos). Cette personne m’aura permis de lire « Poussières d’étoiles », il semble que l’on peut finalement trouver du positif dans chaque chose…. Je ne pensais jamais dire cela un jour, merci Jean-Paul B.

      PS : J’ai lu ce livre d’Hubert Reeves (qui ne peut pas être décrit uniquement comme un livre d’astro, soyons bien clair sur ce point), j’ai assisté à la pièce de théâtre l’Exoconférence à Nantes (revu dans mon salon dernièrement), assisté à la conférence « Origine des lunes dans les systèmes planétaires » de Sébastien CHARNOZ :

      regardé Cosmos: A Spacetime Odyssey (comme je le disais ci-dessus), regardé « Voyage vers le Big Bang » de Christophe Galfard :

      assisté à la conférence « SPHERE: chasseur de planètes extrasolaires » de Jean-Luc Beuzit et à « Modélisation et caractérisation des atmosphères d’exoplanètes » de Franck Selsis,… toutes ses contributions sont d’une grande richesse, chacune participe à ma compréhension du monde, c’est particulièrement enrichissant. Si vous ne souhaitez pas devenir un Jean-Paul, profitez des nombreux ponts qui sont disponibles entre connaissances et grand public (l’astrophysique n’est qu’un exemple).

    • 19/11/2015 - Lecture

      Le soleil des Scorta

      couverture de Laurent Gaudé : Un livre qui rend plus humain

      J’ai lu Eldorado en 2011, il m’avait bouleversé. Je viens de finir « Le soleil des Scorta », je me suis pris encore une énorme claque.

      Pour moi, Laurent Gaudé est vraiment un génie de l’empathie.

      Un livre qui n’est pas bourré d’action mais qui n’ennuie jamais, un livre qui n’est pas un page-turner rempli de suspens mais que l’on ne peut toutefois pas lâcher car bourré d’humanité, de sentiments, de moments de vie. Un livre qui rend plus humain, moins imbécile, plus tolérant, il apporte un autre regard sur le monde, un regard qui donne l’impression d’ouvrir l’esprit, de mieux comprendre.

      L’histoire des Scorta s’étale sur plus d’un siècle, se lit en un clin d’œil et bouleverse à jamais.

    • 01/11/2015 - Articles magazines

      « Incrustation en chrominance sous GNU/Linux » dans Linux Pratique 92 (Novembre-Décembre 2015)

      couverture

      J’aime beaucoup les effets spéciaux vidéos, tenter d’en comprendre le fonctionnement est un jeu pour moi, donc écrire un article sur l’incrustation sur fond vert était un véritable plaisir. J’ai d’ailleurs rédigé pour l’occasion l’un de mes plus gros articles : dix pages sur l’incrustation en chrominance dans Kdenlive et dans Natron, soit 10% du magazine. J’ai choisi Kdenlive car c’est le logiciel de montage ayant les fonctions les plus avancées pour l’incrustation. J’avais initialement choisi Blender pour le logiciel de compositing mais Natron est très prometteur et moins connu, j’ai estimé qu’il était plus intéressant d’en faire la promotion à travers cet article.

      J’espère que vous prendrez autant de plaisir à lire cet article que j’en ai pris à l’écrire.

      preview

    • 23/10/2015 - Lecture

      La vérité sur l’affaire Harry Quebert

      couverture de Joël Dicker : Un puzzle addictif

      Dans mon imaginaire, ma mère ne lit que des Guy des Cars et des Danielle Steel. Apparemment je me trompais puisque qu’elle m’invite à lire un livre de Joël Dicker. Que d’appréhension lorsqu’elle m’a proposé de lire un pavé de 850 pages ! 850 pages ! Surtout que la dernière fois qu’un de mes parents m’a conseillé un livre, c’était mon père qui insistait pour que je lise Ben-Hur (livre que j’avais trouvé sans intérêt). Mais rassuré par la couverture indiquant les prix littéraires reçus par le roman, je m’engouffre dans l’affaire Harry Quebert sans trop de difficultés.

      Premier constat, c’est très simple à lire : le style littéraire est particulièrement simple, les 850 pages seront plus simples à analyser que 50 pages d’un Ray Bradbury ou un Philip K. Dick. Je ne le vois donc plus comme un pavé, c’est déjà un bon point.

      Deuxième constat, je ne vais pas pouvoir refermer ce livre avant la fin, l’histoire est assez prenante. D’un point de vue littéraire, rien à signaler certes, mais la grande force de Joël Dicker avec ce roman, est d’avoir mis en place une narration plutôt captivante.

      Note : Assez peu d’humour dans le roman, toutefois : la mère du narrateur est caricaturale à souhait, ses dialogues sont particulièrement amusants.

      Je ne connais pas Philip Roth, l’auteur qui a apparemment inspiré Joël Dicker, je suppose que si j’avais eu la référence j’aurai mieux compris certains aspects du livre, tant pis je me suis contenter d’en apprécier la lecture.

    • 14/10/2015 - Les répliques d’Owen

      port, pore, porc,… l'orthographe pour adulte

      Révision orthographe, 6 mots à apprendre : automne, dormir, bonhomme, port, nord et corde

      • <Maman (en mode dictée) > En automne, dans un port du nord, un bonhomme a dormi sur une corde.

      Owen écrit…

      • <Maman> POR, il y a une faute à port, il y a une lettre après le R.
      • <Owen (sincèrement innocent) > un N ?
    • 09/10/2015 - Lecture

      Contes de Grimm

      couverture de Grimm : Il était une fois…

      L’initiative des frères Grimm est louable, il semble qu’ils aient choisi de retranscrire le plus fidèlement possible, les contes oraux de leur époque. Le souci avec une telle initiative, c’est que l’on obtient une archive et non une suite de nouvelles. Quelle différence ? Et bien, en lisant ces contes sélectionnés par Marthe Robert, j’ai eu une impression permanente de répétition. Une fois que vous avez lu trois ou quatre contes de Grimm, vous avez l’impression de tous les avoir lus car la construction est presque systématiquement la même. Cette sensation est de surcroît amplifiée par la structure, elle-même horriblement répétitive !

      Un exemple caricatural pour être clair, voici l’histoire (que j’invente) des « 158 chevaliers » : Il était une fois, 158 chevaliers qui souhaitaient délivrer la princesse du donjon où son horrible marâtre l’avait enfermée. Le donjon était situé au cœur d’une forêt maléfique. Le premier chevalier entra dans la forêt, la sorcière le repéra et le tua. Le deuxième chevalier entra dans la forêt, la sorcière le repéra et le tua. Le troisième…

      Une fois que vous avez enfin lu le passage où le 158ème chevalier sauve la princesse et l’épouse, vous commencez à lire le texte suivant, « Les 18 frères » ou « La fontaine aux 8000 têtards ».

      On prend tout de même du plaisir en lisant quelques contes mais c’est assez peu récréatif… Sauf bien sûr les contes « Blancheneige », « Cendrillon », « Le vaillant petit tailleur », « La Belle au Bois Dormant »,… car il est intéressant de lire la version originale d’un conte que l’on a connu enfant et de chercher les similitudes/différences avec les versions de Disney. J’aurais cru que Mickey avait exagéré le manichéisme des personnages mais il n’en est rien. Je note surtout qu’il a lié le caractère des personnages à leur physique (hélas) et énormément édulcoré les supplices subis, in fine, par ceux qui ont eu un mauvais comportement. En effet, je ne me rappelle pas avoir vu un dessin animé où l’horrible belle-mère finie enfermée dans un tonneau d’huile bouillante parsemé de clou et dévalant une colline en flamme après avoir été éborgnée et éviscérée (j’exagère à peine).

      J’ai tenté de lire certains contes à mes enfants, je ne vous cache pas que « j’ai rien compris » est venu très vite. Il faut dire que pour des enfants de 4 et 8 ans abreuvés de Pokémons, Avengers, Kaeloo,… il y a plus captivant que « Il était une fois, un roi qui perdit son épouse en couche de sa cinquième fille. Après plusieurs années de désolation, il épousa une nouvelle femme qui était belle mais noire de cœur. La première fille épousa le fils d’un pêcheur qui était en fait le neveu de sa marâtre. La deuxième fille aimait ébarber les plumes et trier les lentilles, elle y mettait tout son cœur et s’y consacrait jour et nuit jusqu’à ce qu’une vieille dame qui passait par là, lui propose d’arrêter son ouvrage pour devenir gaveuse d’oie. La troisième fille tomba sous le charme d’un enchanteur qui avait eu lui-même une fille du même âge mais qu’il avait transformé en dé à coudre, après avoir, un cycle de lune durant, joué au beer pong… »

      L’abus de contes de Grimm est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

    • 09/10/2015 - Les répliques de Yaël

      Généreux

      • <Papa> Yaël, tu as pris un billet de 20 € dans ton porte-monnaie et tu l’as donné à ton frère  ?
      • <Yaël> Bah oui, je l’avais en double !
    • 09/10/2015 - Lecture

      Cosmopolis

      couverture de Don DeLillo : Un jour j’irai à New York avec toi. Toutes les nuits déconner…

      J’ai commencé Cosmopolis il y a un an et demi et j’en ai lu laborieusement deux tiers très très lentement sur quelques semaines ou mois, je ne sais plus. Impossible de me faire au style littéraire, aux dialogues cash/trash/étranges. Impossible de vraiment entrer dans la narration.

      Il y a quelques jours, j’ai décidé d’en finir (avec le livre) mais je ne pouvais me résoudre à reprendre là où j’étais rendu, je me souvenais de ce que j’avais précédemment lu mais je me souvenais surtout que j’avais complètement survoler le livre en terme de compréhension. J’ai pris une décision que je ne pensais jamais prendre, j’ai recommencé le roman depuis le début, chose que je déteste en temps normal. En temps normal, certes, mais Cosmopolis n’est pas normal. Il est dérangeant, il questionne sur le comportement humain, l’excès de pouvoir, l’excès d’argent,…

      Nous suivons un golden boy décidé à traverser New York pour aller se faire couper les cheveux, malgré de grosses menaces sur sa vie, des embouteillages monstres, en somme, des emmerdes en perspectives à la pelle… Et au fur et à mesure de ses arrêts, de ses rencontres,… sa vie évolue grandement.

      Je n’avais pas du tout aimé ma première lecture inachevée, mais il fallait que je recommence, que j’y retourne. Cosmopolis m’intriguait, m’attirait. J’ai fini ma lecture, je ne suis pas un grand fan de ce roman, certaines situations me semblaient parfois partir un peu dans tous les sens… pourtant j’aime certaines idées suggérées, à peine développées mais bien présentes. Je reste très surpris par le sentiment que je ressent à propos de ce texte. Un peu comme la fascination que j’ai ressenti en regardant « Ex Machina », un film qui m’a plu mais surtout qui me laissait complètement scotché. Pour Cosmopolis, la sensation est légèrement différente mais je reste tout de même intrigué par ce livre OVNI.

      Folio m’avait déçu avec une préface dévoilant la fin de La guerre des mondes et avec un message abruti sur la couverture de Substance Mort. Flammarion est également adepte de la préface spoil pour Peter Pan. Cette fois c’est « J’ai lu » qui souhaite démontrer qu’il est loin d’être aussi respectueux des œuvres que la reine Zabo ou Zones sensibles dont j’ai acheté deux exemplaires de leur magnifique édition de Flatland. Que peut-on reprocher à « J’ai lu » pour Cosmopolis ? Un quatrième de couverture contenant des informations sur la fin du livre… que c’est con, mais que c’est con ! Cette fois, c’est sous la forme d’un extrait de critique :

      (si vous voulez vous spoiler, regarder les commentaires dans le code source de cette page)

      Parfois, j’ai l’impression que certains éditeurs haïssent leurs lecteurs… Je ne vois pas d’autre explication.

      Note : Ce n’est pas la première fois que je remarque cela dans un livre, l’auteur (ou la traductrice ?) comme beaucoup d’autres donc, pense que l’année-lumière est une unité de temps, c’est gênant (c’est une unité de distance évidemment). Ce n’est pas aussi con que démontrer que 1+1=3 en développant une équation contenant une division par zéro mais tout de même, c’est dommage…

    • 04/10/2015 - Optique

      Prisme − Worst of Floyd

      Vendredi matin, en arrivant près de mon travail, je suis tombé sur une affiche :

      bestoffloyd

      Si vous ne travaillez pas dans le domaine de l’optique, vous ne serez sûrement pas choqué par cette image. Mais si comme moi vous avez quelques notions de photonique, cela vous semblera aussi ignoble qu’un schéma qui représenterait le Soleil qui tourne autour d’une Terre plate. Quel est le problème ?

      Première erreur

      Le prisme dévie la lumière de façon différente pour chaque longueur d’onde dès l’entrée du prisme. À la rigueur si le faisceau d’entrée était suffisamment gros, nous pourrions considérer que les rayons ne sont pas suffisamment séparés pour que l’on puisse observer les couleurs… un peu comme dans cette illustration :

      animation prisme

      Seconde erreur

      Cette erreur est ignoble : le prisme dévie les rayons dans le mauvais sens ! Voici ce qu’un prisme est censé avoir comme effet :

      prisme

      Vérifions sur Google Images

      Pour illustrer mon propos, je cherche ""prism"" dans Google Images… et là, c’est le drame !

      bestoffloyd

      Sur les 30 premières images, en excluant les images qui sont hors sujet, près de 50% sont incorrectes ! Sans oublier qu’une partie de ces images sont extraites de cours en ligne !


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