de Ray Bradbury : Vive la télé, brûlons les livres !
Après avoir lu l’histoire d’une dictature répressive
(1984) et une dictature scientifique
(Le meilleur des mondes), voici venu
pour moi le temps de plonger dans une dictature des masses. L’histoire : Guy
Montag vit dans une société où lire est considéré comme un acte
antisocial puisque les livres sont sources de questionnement et de
réflexion. Son rôle en tant que pompier n’est pas d’éteindre les
incendies, son rôle est de brûler les livres. Une rencontre et un
événement tragique vont le faire réfléchir sur le monde qui l’entoure,
c’est ainsi que les problèmes vont commencer.
Si Jean-Christophe Rufin, dans son livre Globalia,
distillesa vision de la place des livres dans notre
société, Ray Bradbury avec Fahrenheit 451, le fait à sa façon : un
premier chapitre qui n’est autre qu’une grande claque.
Bien loin d’être uniquement un divertissement, Fahrenheit 451 est une
véritable réflexion sur le pouvoir destructeur des masses et la
dictature de l’audimat. Je lisais souvent les livres en me demandant ce
qu’ils donneraient en films, après avoir lu ce chef d’œuvre, je pense
que je ne regarderai plus les livres de la même façon, je crois que je
ne regarderai plus les médias de masse (télévision, productions
hollywoodiennes,…) de la même façon.
Le début du livre (3-4 premières pages) m’a semblé difficile à lire :
pleins de métaphores, des constructions grammaticales complexes,… Au
fil de la lecture, je ne sais pas si je me suis habitué au style
poétique de l’auteur ou si le discours se simplifie mais la lecture
devient plus facile. Le dernier chapitre aurait d’ailleurs à mon avis
gagné à être plus long pour pouvoir y insérer un peu plus de
philosophie, le livre étant très court (moins de 200 pages), cela aurait
pu être bénéfique. En effet, si l’action va Crescendo, il me semble
qu’il n’en ai pas de même pour la réflexion.
Je le lirai à nouveau mais cette fois je couvrirai le premier chapitre
de surligneur. Même si ce livre ne me semble pas aussi abouti que 1984,
le contenu étant tout de même particulièrement génial, Ray Bradbury
mérite bien sa place juste à côté de George Orwell dans ma bibliothèque.
Si vous cherchez un bon livre (autre chose qu’un simple
divertissement), c’est vers celui-là qu’il faut vous tourner.