

de Joanne K. Rowling : Harry, un sorcier qui vous veut du bien.
Comme dans chaque Harry Potter, chaque détail compte et au final est révélé toute l’intrigue. Joanne K. Rowling nous prouve qu’elle avait tout prévu depuis le premier volume et nous surprend alors de façon exquise. Un septième volume qui clôt parfaitement l’histoire du sorcier.
Il est maintenant étrange de se dire que je n’aurai plus de nouvelle de Harry, c’était devenu un ami dont on prend des nouvelles presque une fois par an…
de Michel Quint : Quand votre jardin secret ne ressemble pas à Éden…
Quand j’ai commencé “Effroyables jardins” je m’attendais à le lire rapidement étant donné son épaisseur. En fait, j’ai lu le roman d’une traite puisqu’il est plus court encore que ce que je pensais (il est accompagné d’un rappel historique et d’une étude de texte qui sont à eux deux plus long que le roman)… Court donc, très court.
Un livre sur la guerre 39-45 qui n’est pas comme les autres, vous pouvez me croire. Ici on parle de culpabilité, de démons intérieurs, du regard d’un fils envers son père, de dérision dans les moments les plus tragiques,… Le texte est court et le récit raconté de façon très simple, “Effroyables jardins” est vraiment un livre à dévorer.
Le rappel historique et l’étude de texte qui accompagne mon édition sont très clairs, très bien structurés et apportent de nombreuses informations sur la 2e guerre mondiale. J’ai l’impression que ce livre m’a mieux expliqué cette triste page de notre histoire que les longs chapitres et dates que j’ai dû apprendre au collège et au lycée… Je suppose que la force du roman, qui nous permet vraiment de nous identifier aux personnages, nous pousse vraiment à nous renseigner.
de Frédéric Beigbeder : Un roman plein de lignes… de coke.
La première partie du livre donne l’impression d’être écrite sous l’emprise de la coke, logique vu que le narrateur en a plein le pif. Le ton est donc vite donné, ce sera peu conventionnel, parfois même carrément trash. Pendant une bonne partie du livre, on ne nous raconte pas une histoire, Octave, anti-héros détestable et cynique nous décrit son univers, l’univers de la publicité. Quand on sait que l’auteur vient de la pub, on peut se demander à quel point sa description est juste, à quel point est-elle exagérée… J’espère pour le bien-être mental des pubeux qu’il s’agit plus d’un roman que d’un documentaire.
Au fil des pages une histoire s’installe, les différents personnages s’étoffent, les idées fusent de partout. On mange ce livre à toute vitesse, il nous laisse des impressions étranges, nous fait réfléchir sur le pouvoir, la liberté, la société de consommation… ne peut pas nous laisser indifférent.
Mention spéciale pour Ghost Island, le petit paradis dont tout le monde rêve et où on s’emmerde. Comme un con je m’étais moi aussi laissé berner par les arguments de vente, j’en aurais bouffé à la pelle et finalement la description complète m’a foutu une belle calotte. C’est un peu comme ça que je vois “99 francs”, une suite d’idées/réflexions à prendre en pleine gueule pour bien cogiter.
de Jean-Christophe Rufin : Quand l’écologie tue.
Je ne prends plus le train, j’ai eu beaucoup de travail, j’ai un bébé, j’ai déménagé deux fois en 3 mois,… cela faisait donc bien longtemps que je n’avais pas pris le temps de lire. Un voyage à Nice en train corail de nuit (14 heures de trajet) et le retour seulement quelques heures après l’arrivée (dans les mêmes conditions) aura eu raison du Parfum d’Adam
Préparez vos valises, Jean-Christophe Rufin va vous faire voyager aux quatre coins de la planète dans un roman d’espionnage captivant. Un thriller qui nous permet de réfléchir un peu sur des idées qui pourraient pousser une organisation écologiste radicale dans le terrorisme. Je vous laisse en découvrir plus en lisant le roman.
L’idée principale du roman est originale, il se dévore mais laisse un peu sur sa faim. Je trouve en effet le dénouement presque convenu, avec très peu de rebondissements pour un roman plein d’espions. En bref, un bon livre qui aurait, à mon avis, gagné à avoir d’aussi bons retournements de situation que de retournements d’arguments.
de Florian Zeller : Une fin qui change bien des choses.
La fascination du pire est écrit de façon simple, très peu littéraire, les phrases sont courtes, les mots simples,… le roman se lit facilement.
L’histoire peu captivante de deux écrivains occidentaux en voyage au Caire qui tentent de comprendre la culture indigène (et surtout entame une recherche frénétique de sexe) pourrait vous donner l’impression, si vous lisez ce livre sans chercher à réfléchir, que ce livre n’a aucun intérêt. Heureusement, vous savez lire entre les lignes.
L’important dans ce carnet de voyage, c'est dans un premier temps, les nombreuses descriptions du comportement humain, notre rapport à la religion, la censure,… Des idées intrigantes parfois, réfléchies toujours.
Évidemment cela ne suffit pas pour faire un bon livre, mais si vous lisez la fascination du pire jusqu’au bout vous constaterez que la manipulation (principalement des mots) à un pouvoir énorme qui peut vous montrer un livre sous un tout autre jour.
En bref, la fascination du pire n’est peut-être pas un chef d’œuvre de littérature, mais un travail bien réfléchi, une idée bien exploitée, un bon sujet de réflexion déguisé en roman, c’est sûr.
Ce n’est un secret pour aucun de ses habitants, le centre ville de Saint-Brieuc est mort. Principalement à cause d’un manque de parking, certainement aussi à cause de bus trop rares,… Évidemment le fait qu’un cinéma du centre ait fermé au profit d’un multiplexe dans une zone commerciale voisine n’aide pas non plus,…
Heureusement, le centre ville n’est pas abandonné car la ville projette la mise en place d’un centre commercial (j’en entends parlé depuis que je connais Saint-Brieuc mais apparemment les travaux vont vraiment commencer) sur la place du Champ de Mars. La ville ne semble plus d’ailleurs penser qu’à ce projet. En effet, lorsque vous discutez avec les commerçants vous vous rendez compte que la ville ne les aide pas beaucoup : lors de discussions mouvementées suite à la fermeture d’un parking dans le centre, des propos quelque peu déplacés auraient été prononcés, en résumé : « pour clore le débat, vous n’avez qu’à faire comme tout le monde, vos courses à Leclerc » (je préfère ne pas affirmer avec certitude que ces propos ont été tenus car je n’ai eu dans cette histoire qu’un seul son de cloche).
Bref, si je vous parle aujourd’hui du centre de Saint-Brieuc, c’est tout simplement parce que la librairie du centre ville, sur la place de la Poste va fermer et devenir une agence immobilière. Le Person (la seule librairie de Saint-Brieuc où je trouvais de bons conseils littéraires) va fermer suite au départ en retraite de la propriétaire. Trois repreneurs différents se sont manifestés, proposant de garder les 17 employés à condition de savoir ce qu’il y aura dans le futur centre commercial. La mairie est restée muette.
Certains me diront qu’il en reste d’autres : Une employée de la librairie Le Person m’en a indiqué une petite où je pourrais sûrement trouver des conseils, je n’ai plus qu’à aller voir de quoi il retourne. Il y a aussi la Maison de la presse mais il y a quelques années, j’y demandais un Kama Sutra pour les 18 ans d’une amie, la “libraire” m’a demandé quel était l’auteur de l’ouvrage ! Il y a aussi Imagine qui vient d’ouvrir (dans une zone commerciale assez proche) mais les conseils pour les CD et DVD y sont aussi bons que les connaissances littéraires y sont absentes. Pour ce qui est des livres scolaires, je ne connais pas de magasin à Saint-Brieuc (et alentours) qui en vendent maintenant.
Je trouve vraiment triste la suppression d’une librairie de qualité, je ne pense pas qu’une agence immobilière supplémentaire fera revivre le centre ville, je ne pense pas qu’un futur centre commercial dans un désert attirera les consommateurs… Je suis triste de constater que le centre de Saint-Brieuc aura, à mon avis, beaucoup de mal à sortir la tête de l’eau (expression qui n’a ici aucun rapport avec la couleur boueuse de l’eau du port du Légué, ni avec les difficultés rencontrées dernièrement avec une piscine mal conçue qu’il a fallu refaire peu de temps après sa construction).
Complément 2 ans plus tard :
Ce matin, lila22 a eu la gentillesse de me laisser le message suivant :
MDR franchement c pas a cause d une putain de librairie kune vil s eteint .saint brieuc est une ville ou y a pa mal de chose c sur c pas v la la grande vil mais partouty a les avantages et les inconvenients au moin ici les gens arrive a s en sortir t a pa vu la misere a paris ……`
En lisant ceci, j’ai eu un sourire qui a duré plusieurs heures. Un grand merci à toi lila22. Je suppose que tu as raison, la disparition d’une librairie ne doit pas changer grand chose à tes habitudes… 😂
de Franck Pavloff : Très court, très bon.
Évidement vous ne mettrez que quelques minutes à lire “Matin brun”. Évidement sa réflexion vous trottera dans la tête pendant très longtemps.
En quelques paragraphes seulement Franck Pavloff nous montre une des raisons qui pousse la population à l’inaction lors de la mise en place d’une dictature répressive. Une belle leçon qui ne laisse pas indifférent. Forcément vous ne pourrez pas passer à coté de la question fatidique : Réagirais-je différemment à leur place ?
Après quelques lignes seulement, je me suis rendu compte que je connaissais déjà cette histoire. J’ai décidé de lire ce livre sans savoir que j’avais déjà vu un court métrage qui le mettait en scène : Un beau matin de Serge Avedikian projeté avant le film Renaissance dans un petit cinéma de quartier (au moment où dans un multiplexe j’aurais eu droit à de nombreux courts-métrages sources de réflexion minimum que l’on appelle communément publicité)
de H.G. Wells : Les martiens débarquent.
Lorsque je me suis rendu dans ma librairie préférée (Le Person à Saint-Brieuc) pour y demander une nouvelle fois quelques classiques, la libraire m’a demandé : “Avez-vous lu La guerre des mondes ?”. Lorsque je lui ai répondu par la négative en lui expliquant que j’avais vu le film, son sourire m’a fait comprendre que ma réponse était hors sujet. Elle avait raison. Chaque réalisateur donne sa vision personnelle d’une histoire, il insistera sur les points qu’il estime important, supprimera certaines scènes qu’il estime non nécessaires ou que le producteur considère hors budget. En lisant un livre vous n’avez pas d’intermédiaire, vous vous faites votre propre opinion de l’histoire.
La préface de Norman Spinrad présente au début de l’édition Gallimard, est réellement très intéressante, bien documentée et vraiment agréable à lire. Attention toutefois à ne pas la lire avant le roman si vous ne connaissez pas un petit peu l’histoire car des informations sur la fin de l’œuvre y sont révélées. Pour mieux comprendre le contexte dans lequel le roman a été écrit, quelles étaient les intentions de l’auteur, je ne peux que vous conseiller de lire cette préface, je ne saurais ici, vous expliquer aussi bien ce qu’il faut lire entre les lignes de ce chef-d’œuvre.
Une critique de ce livre… Comment faire pour critiquer l’un des auteurs qui a inspiré la majeure partie des ouvrages de science-fiction contemporaine ? La guerre des mondes à été écrit en 1898, cette œuvre a traversée le temps sans que sa thématique ne perde de sens. Bien sur, après plus d’un siècle, certains détails ont vieillis : les voitures remplacent les chevaux, les machines volantes ne sont plus utopiques, il serait plus crédible que des extraterrestres viennent d’un peu plus loin que de Mars,… Mais ce ne sont que les détails, le contenu est plus complexe qu’une simple invasion extraterrestre. Notez bien que vous serez forcement déçu si vous recherchez dans ce livre un équivalent littéraire de “Independance day” 😕 !
Ce qui m’a frappé le plus peut-être c’est le sentiment d’immersion que vous procure la narration et ce malgré l’emploi du passé. Les scènes étant parfaitement détaillées, vous les vivez ! Les sentiments du narrateur sont toujours très crédibles, ses réflexions personnelles justes et précises (la rencontre avec l’artilleur, le monologue de celui-ci et les réactions du protagoniste principal m’ont particulièrement intrigué et fait réfléchir).
La guerre des mondes m’a vraiment beaucoup plu, c’est une œuvre incontournable de science-fiction, mais aussi une description intéressante de l’humain.
Si vous recherchez des informations sur les DRM, sur la qualité de Windows, sur la supériorité de emacs ou de vim, la supériorité de Gnome ou de Kde,… je comprends qu’internet fournisse un nombre d’avis différents et donc des informations qui peuvent paraitre parfois contradictoire. Mais l’éthymologie du prénom Owen, je ne pensais pas trouver autant d’informations différentes avec une telle recherche.
L’explication la plus crédible :
Owen est la transcription galloise du prénom grec Eugenia (Eugène en français) […] Mais il semble qu’il se soit confondu dès le x° siècle avec le prénom irlandais Eoghan, anglicisé en Owen […] De sorte qu’Owen a une double racine … (bebe-prenoms.com)
L’explication la plus crédible :
À l’origine, Owen est la transcription galloise du prénom grec Eugenia (Eugène en français), signifiant noble, bien né. […] confondu […] avec le prénom irlandais Eoghan, anglicisé en Owen et signifiant le fils de l’if (bebe-prenoms.com)
Comme vous pouvez le constater, il est facile de trouver des informations différentes sur internet, est-ce que cela signifie qu’il ne faut rien croire de ce que l’on peut lire sur la toile, je ne le pense évidemment pas (d’ailleurs ceci est valable pour tout autre support d’informations).
Cette petite aventure m’a convaincu une bonne fois pour toute qu’il est important de ne jamais se contenter d’une seule source. Ici le problème n’aurait pas été dramatique mais je suis sûr que de nombreuses informations fausses, beaucoup plus importantes, continuent de circuler du fait que de nombreuses personnes ne prennent pas assez de recul quant aux informations qu’ils lisent ou entendent.