de Don DeLillo : Un jour j’irai à New York avec toi.
Toutes les nuits déconner…
J’ai commencé Cosmopolis il y a un an et demi et j’en ai lu laborieusement deux tiers très très lentement sur quelques semaines ou mois, je ne sais plus. Impossible de me faire au style littéraire, aux dialogues cash/trash/étranges. Impossible de vraiment entrer dans la narration.
Il y a quelques jours, j’ai décidé d’en finir (avec le livre) mais je ne pouvais me résoudre à reprendre là où j’étais rendu, je me souvenais de ce que j’avais précédemment lu mais je me souvenais surtout que j’avais complètement survoler le livre en terme de compréhension. J’ai pris une décision que je ne pensais jamais prendre, j’ai recommencé le roman depuis le début, chose que je déteste en temps normal. En temps normal, certes, mais Cosmopolis n’est pas normal. Il est dérangeant, il questionne sur le comportement humain, l’excès de pouvoir, l’excès d’argent,…
Nous suivons un golden boy décidé à traverser New York pour aller se faire couper les cheveux, malgré de grosses menaces sur sa vie, des embouteillages monstres, en somme, des emmerdes en perspectives à la pelle… Et au fur et à mesure de ses arrêts, de ses rencontres,… sa vie évolue grandement.
Je n’avais pas du tout aimé ma première lecture inachevée, mais il fallait que je recommence, que j’y retourne. Cosmopolis m’intriguait, m’attirait. J’ai fini ma lecture, je ne suis pas un grand fan de ce roman, certaines situations me semblaient parfois partir un peu dans tous les sens… pourtant j’aime certaines idées suggérées, à peine développées mais bien présentes. Je reste très surpris par le sentiment que je ressent à propos de ce texte. Un peu comme la fascination que j’ai ressenti en regardant « Ex Machina », un film qui m’a plu mais surtout qui me laissait complètement scotché. Pour Cosmopolis, la sensation est légèrement différente mais je reste tout de même intrigué par ce livre OVNI.
Folio m’avait déçu avec une préface dévoilant la fin de La guerre des mondes et avec un message abruti sur la couverture de Substance Mort. Flammarion est également adepte de la préface spoil pour Peter Pan. Cette fois c’est « J’ai lu » qui souhaite démontrer qu’il est loin d’être aussi respectueux des œuvres que la reine Zabo ou Zones sensibles dont j’ai acheté deux exemplaires de leur magnifique édition de Flatland. Que peut-on reprocher à « J’ai lu » pour Cosmopolis ? Un quatrième de couverture contenant des informations sur la fin du livre… que c’est con, mais que c’est con ! Cette fois, c’est sous la forme d’un extrait de critique :
(si vous voulez vous spoiler, regarder les commentaires dans le code source de cette page)
Parfois, j’ai l’impression que certains éditeurs haïssent leurs lecteurs… Je ne vois pas d’autre explication.
Note : Ce n’est pas la première fois que je remarque cela dans un livre, l’auteur (ou la traductrice ?) comme beaucoup d’autres donc, pense que l’année-lumière est une unité de temps, c’est gênant (c’est une unité de distance évidemment). Ce n’est pas aussi con que démontrer que 1+1=3 en développant une équation contenant une division par zéro mais tout de même, c’est dommage…