de Seth Stephens-Davidowitz
En lisant « Tout le monde ment… », vous n’avez pas l’impression de suivre un enseignement, vous écoutez un ami sociologue spécialiste reconnu de l’analyse de données, qui papote tranquillement et prend le temps de vous expliquer en quoi consiste son travail.
Le big data permet de tester des théories jusqu’alors non réfutables, le big data permet d’accéder à nos pensées et désirs les plus intimes, le big data semble être à la sociologie ce que les interféromètres de dernière génération sont aux ondes gravitationnelles, un nouvel outil permettant de regarder le monde d’une nouvelle façon. En lisant Seth Stephens-Davidowitz, on a presque l’impression de voir émerger une nouvelle sociologie, un peu comme si le big data permettait à celle-ci de se renouveler. L’alchimie est devenue chimie, la sociologie en est-elle aux balbutiements de sa métamorphose vers la psychohistoire ? J’exagère, mais au fil de la lecture, la comparaison amusante avec ce que Hari Seldon aurait pu écrire à ses débuts revenait en effet assez régulièrement à mon esprit… Autre parallèle amusant, le chapitre « Le fléau de la dimension » m’a rappelé Terry Pratchett : « Ce qui a une chance sur un million d’arriver se produit 9 fois sur 10 ».
Le livre est bourré d’anecdotes, le ton relax, le style simple, le contenu riche d’enseignements,… pas de prise de tête, juste une introduction très intéressante sur ce que le big data semble modifier (et ce qu’il ne permet pas) dans notre compréhension du comportement humain.