de Frank Herbert
Je n’ai rien compris au Dune de David Lynch quand, adolescent, je l’avais loué en VHS. J’étais tombé sous le charme d’une bande annonce de la série de John Harrison sans vraiment cherché à en voir plus. Il y a quelques années, un ami souhaitait se débarrasser de l’intégrale des livres de poche, à l’approche d’un déménagement, je les avais récupérés avec la conviction de ne jamais les lire mais refusant de vraiment lâcher l’affaire. Dune, j’ai passé ma vie à passer à côté et pourtant il m’a toujours intrigué. Et dernièrement, j’ai été subjugué par la passion complètement folle de « Jodorowsky’s Dune », puis par les premières visuels de Dune, le Mook puis les premières photos du film de Denis Villeneuve. Il faut que je lise ce bouquin, cette relation étrange à distance ne peut plus durer ! Il est tard mais je lis les deux premières pages, je ne comprends rien, la fatigue peut-être, je retenterai demain… Deux pages, dans ma tête, puis à voix haute, rien à faire, je ne saisis rien, dois-je vraiment persévérer ? Des adolescents lisent ce livre sans difficulté, il ne devrait pas y avoir de raison pour que je ne puisse pas le lire ! J’insiste, tout prend alors sens et c’est déjà très riche. Tout un univers est décrit en seulement quelques pages, la qualité d’écriture est hallucinante. À la fin de ce premier chapitre, la dernière phrase me donne irrésistiblement envie de continuer ma lecture, je suis transporté sur Arrakis, je suis déjà attaché aux personnages ! Un court chapitre aura été suffisant pour développer mon accoutumance à l’épice.
Demain sort une version collector chez Robert Laffont, avec une nouvelle traduction de Michel Demuth, une préface de Denis Villeneuve et Pierre Bordage. Je viens de finir ma lecture mais je sais que je serai dès demain à la librairie pour en réclamer un exemplaire. Dune est un petit chef d’œuvre que j’ai envie de partager avec mes proches.