de Frank Herbert (Cycle de Dune, tome 2)
L'écriture de Frank Herbert est un délice mais me semble parfois un peu exigeante. Certains points, parfois implicites, peuvent avoir de grandes conséquences, il est nécessaire de rester bien concentré lors de la lecture (sans parler des termes spécifiques à cet univers, qui ne me gênent pas particulièrement et qui participent, à mon avis, au dépaysement d'un séjour sur Arrakis).
Le messie de Dune est un peu trop court à mon goût, non pas que j'aurais aimé une fin plus longue, c'est un peu plus de contexte que j'aurais apprécié. Dès le début du récit, nous nous retrouvons au cœur d'une conspiration contre l'empereur et l'ensemble des pièces du puzzle prendront placent au fur et à mesure, jusqu'à la fin qui me semble être une parfaite conclusion.
Herbert développe très bien les conséquences que peuvent avoir les dons de prescience de Paul (j'adore ce passage :
Alia s'approcha de son frère, devinant son absolue tristesse. Elle tendit la main vers une larme qui glissait sur sa joue en un geste empreint d'une émotion purement fremen.
« Nous ne devons point pleurer ceux qui nous sont chers avant leur trépas. »
« Avant leur trépas, murmura Paul. Dis-moi, petite sœur : que signifie avant ? »
) mais détaille peu les raisons et conséquences de son djihad, les actions que Paul a fait pendant ses premières années de règne, difficile alors de s'attacher à l'empereur pendant une grosse partie du récit. Du moins, c'est l'impression que j'ai eu, peut-être ai-je simplement sauté une ligne… Une relecture serait peut-être à envisager… ça ne me dérangerait pas, ce qui est rare