de Frank Herbert (Cycle de Dune, tome 3)
L’écriture de Frank Herbert est assez déroutante : de nombreux chapitres pour la mise en place où les intentions de chacun sont complexes à suivre car les personnages ne dévoilent rien de leurs multiples plans, trahisons et stratégies. Le lecteur n’est pas plus dans la confidence que les ennemis. Et d’un coup, en une petite phrase, tout est dévoilé, tout est expliqué. Il faudrait deux lectures pour pouvoir comprendre ce qu’on a lu pendant les neuf premiers dixièmes du livre où l’on a été mis à l’écart.
Pourtant j’apprécie la lecture, j’aime les personnages. En particulier, j’ai une sympathie folle pour Alia, une haine pour le baron. Lorsque Duncan pleure, je pleure avec lui. Ne comprenant pas leurs plans individuels, j’ai mis un temps fou à m’attacher aux jumeaux une fois séparés, alors que j’avais tremblé avec eux lorsqu’une attaque les menaçait.
Reste les truites des sables. Le mot « truite » est trop fortement ancré dans mon esprit sous la forme d’un salmonidé. J’ai beau savoir qu’il s’agit d’un animal vivant exclusivement sur Dune qui ne ressemble pas au poisson de notre planète, malgré tous mes efforts, toute action avec ceux-ci est imaginée en premier lieu avec un poisson. Cela rend la lecture de certains passages très étrange. Il m’aura fallu pour ce troisième tome, un gros effort sur ce point.