couverturede Stine Pilgaard

Parfois une petite voix dans ma tête imagine des histoires ou des situations. Elle devient parfois incontrolable et j’en oublie pourquoi j’en suis venu à me poser telle question ou pourquoi j’imagine telle situation exagérée ou amusante. Les monologues d’un hippocampe, c’est cette même petite voix, dans la tête de la narratrice. Elle a une façon de s’exprimer qui lui est propre, qui me semble particulièrement originale, qui peut destabiliser un peu au début. Mais on s’habitue assez vite. Et les situations, le propos, les dialogues sont souvent drôles. C’est la première fois que je lis une autrice danoise, donc je ne sais pas si c’est un style assez commun là-bas mais pour moi, ça a été une petite bouffée d’originalité bienvenue. J’ai trouvé les personnages attachants malgré tous leurs petits défauts qui les rendent si humains. J’ai éclaté de rire les trois fois ou j’ai relu la double page décrivant l’hypothétique évolution de la relation entre la narratrice et le jeune homme qu’elle vient tout juste de rencontrer. J’ai aussi adoré beaucoup de petits passages, les petites répliques cinglantes. J’aurais aimé partager une plus grande tranche de vie avec la narratrice, le livre se dévore un peu vite.

« Je dis à ma mère que je suis heureuse qu’elle ne soit pas morte et je crains soudain que ce soit la chose la plus gentille que je lui aie jamais dite »