J’ai indiqué à mon médecin ma volonté de ne plus consulter d’ostéopathe, voici mes raisons.
Tout d’abord un peu de contexte
En 2017, je tombe sur la chaîne de l’Observatoire Zététique et je trouve leurs contenus passionnants. Les vidéos démontent l’astrologie, la sophrologie, les médecines chinoise, énergétique, surtout l’homéopathie, etc. J’accorde alors à Florent Martin un assez haut niveau de confiance, ce point n’a pas évolué (je vous conseille la vidéo où il explique la faible qualité des études de Séralini mais de toute façon, écoutez toutes ses interventions).
Sur la chaîne Youtube de Florent Martin, je vois alors la vidéo « L’ostéopathie en question » de Albin Guillaud (qui est aussi intéressante que la qualité de la prise de vue/son est mauvaise) :
Je me suis empressé de NE PAS la regarder. Je me souviens très bien avoir pensé « C’est intéressant leur truc de zététique mais les ostéos, faut pas abuser quand même ! ». Cette vidéo restera non lue pendant plusieurs mois, peut-être un an.
À l’époque je pensais que l’ostéopathie était des techniques de rebouteux que l’on avait testées et vérifiées, expurgées des techniques n’ayant pas fait preuve de leur efficacité. J’avais d’ailleurs dit à mon ostéopathe « Le non remboursement par la sécu est incompréhensible, ils ont les preuves d’efficacité, je ne vois pas pourquoi ils ne rembourse pas ! ». Sur le coup, sa réaction très mitigée (« oui mais vous savez la science n’explique pas tout… ») ne m’avait étrangement pas fait réagir.
Je suis convaincu par la pertinence de la méthode scientifique, je déteste le charlatanisme, il m’a pourtant fallu un an, non pas pour accorder de la confiance aux arguments (de gens en qui j’ai pleinement confiance) mais simplement pour accepter d’écouter ! C’est irrationnel et je déteste être irrationnel. Pourtant c’est ainsi que j’ai réagi. Bordel de réactance ! Ayant vécu cela, je comprends beaucoup mieux comment des personnes refuseront de changer d’avis juste en lisant ces lignes ou en m’écoutant (ça continue pourtant quand même à m’énerver, je ne suis pas à une contradiction près).
La goutte d’eau
Puis je suis tombé sur une autre vidéo, d’un autre média, d’une autre communauté mais avec un propos qui semblait similaire. Ça a été le déclencheur et j’ai alors regardé les deux vidéos l’une à la suite de l’autre. Ostéopathie - Enquête de santé - sur France5 :
Une vidéo aussi complète qu’intéressante (et avec une prise de son professionnelle). 1h40 c’est relativement long mais il est parfois nécessaire de prendre du temps pour comprendre complètement un phénomène. Ça m’a incité à me renseigner auprès de d’autres sources :
Le torrent complémentaire
Dans la revue « Sciences… et pseudo-sciences » de l’AFIS (Association Française pour l’Information Scientifique) n°272 (juillet-août 2006), l’article « Ostéopathie - Chiropraxie, l’Académie de Médecine s’exprime sans ambiguïté » par Jean Brissonnet me semble particulièrement intéressant. Si sa lecture complète me semble important, nous pouvons tout de même isoler quelques informations cruciales :
Il existe une grande hétérogénéité dans les conditions d’accès des étudiants et dans la formation des ostéopathes non médecins et des chiropracteurs. Il existe de plus en plus d’écoles privées qui délivrent un enseignement (fantaisiste) mais calqué sur l’enseignement médical et conduisant à des pratiques considérées jusqu’à la Loi de 2002 comme illégales et favorisées par une publicité permanente.
L’ostéopathie et la chiropraxie sont des méthodes manuelles de diagnostic et de thérapeutique. Sur le plan diagnostique elles permettraient d’identifier par une palpation attentive des « lésions » qui sont à l’origine des maladies ou des malaises ressentis par le consultant ». […] Une première difficulté apparaît : là où les lésions invoquées par les fondateurs de ces disciplines n’étaient pas démontrées à l’origine dans la seconde moitié du 19e siècle. Elles ne le sont toujours pas malgré les progrès de nos connaissances et des moyens d’imagerie mis en œuvre en Europe et en Amérique du Nord […]. Comment envisager un enseignement n’ayant pas de base scientifique ou même une preuve anatomique ?
Une étude publiée dans l’édition d’avril 2006 du Journal of the Royal Society of Medicin soulève de sérieuses questions quant à l’efficacité des traitements par manipulation vertébrale. L’étude du professeur Ernst a examiné toutes les publications portant sur les manipulations vertébrales entre 2000 et mai 2005. Seize articles en relation avec les troubles suivants ont été inclus dans cette recherche : douleurs dorsales, douleur cervicale, dysménorrhée primaire et secondaires, colique infantile, asthme, allergie et vertige d’origine cervicale. […] Sa conclusion est que : « collectivement, les données n’ont pas apporté de preuves que les manipulations vertébrales sont un traitement efficace dans un quelconque de ces cas, excepté pour les douleurs dorsales où elles sont supérieures aux manipulations factices mais où elle ne font pas mieux que les traitements conventionnels ».
Les recherches doivent se poursuivre sur un plan théorique à savoir la micro-traumatologie rachidienne, et les lésions correspondantes si elles existent, et les mécanismes de la douleur rachidienne.[…] Il est important de noter que les études critiques et contrôlées les plus récentes sont moins en faveur de l’efficacité des manipulations depuis que leur qualité méthodologique s’améliore, comme l’ont montré de récentes publications. […].
Pour conclure, on doit donc noter que beaucoup, sinon toutes, de ces techniques manuelles non manipulatives sont celles utilisées par les kinésithérapeutes dans notre pays et qu’il paraît raisonnable de les leur confier à partir d’un diagnostic médical sérieux fait par un généraliste et/ou un spécialiste et sur prescription de celui-ci.
Parmi les connaissances scientifiques exposées, certaines (par exemple, la mobilité des os du crâne chez l’adulte) sont totalement fantaisistes. Beaucoup d’autres, qui se rattachent à des notions plus classiques, sont teintées d’imaginaire. […] Comment peut-on, sur de telles bases, fonder une approche diagnostique ? […] Ériger en dogme qu’un système d’équilibre complexe tend à l’auto-régulation et à l’auto-guérison, sans préciser que, malheureusement et dans bien des cas, ce « système » reste inopérant, c’est mettre en péril la santé d’autrui. […]
L’ostéopathie a gardé le caractère d’antimédecine de ses débuts, et s’est seulement adaptée.
Le rapport indique ensuite que cet engouement « s’explique facilement » : elle utilise « un langage simple » et les patients « lui trouvent même un charme apaisant, qui contraste avec la sécheresse scientifique du langage médical dont l’assimilation demande un réel effort ».
La conclusion du rapport mérite d’être citée dans son intégralité tant elle traduit bien les aspirations de tous ceux que désespère l’existence des pseudo-médecines de toutes origines : « Peut-être vaudrait-il mieux enseigner la médecine en tenant un plus grand compte de sa composante « humaniste », essentielle mais insuffisamment donnée en exemple, plutôt que d’officialiser des pratiques qui cherchent à s’en éloigner en s’appuyant sur des a priori d’inspiration, en grande partie, purement philosophique. »
Quelques années plus tard, l’encart « Attention au piège des manipulations vertébrales » dans l’article « Que penser de la chiropractie ? » publié dans la même revue n’est guère plus rassurant à propos de la chiropraxie…
On retrouve Albin Guillaud dans une émission de radio suisse : https://cortecs.org/mediatex/le-cortecs-sur-les-ondes-albin-guillaud-sur-losteopathie/
On peut également lire sur pseudo-medecines.org (site dont le but est de « Lutter contre la désinformation en matière de science et présenter la réalité des principales médecines non conventionnelles ») une page consacrée à l’ostéopathie
Si une douleur dorsale ne passe pas, je préfère donc être dirigé vers un kinésithérapeute que vers une personne dont la pratique ne s’appuie pas sur la médecine fondée sur les faits.
Merci.
Complément (suite à un commentaire IRL) :
ce n’est pas parce que certains ostéos mystifient leurs actions que ce sont tous des charlatans.
Oh, le beau sophisme de l’épouvantail ! Non, ce n’est pas le cas en effet et ce n’est surtout en aucun cas ce que j’ai écrit, d’ailleurs si c’était aussi simple je n’aurais pas besoin de me torturer à lire, voir et réunir autant de sources d’informations. En aucun cas je ne pense que les ostéos sont des charlatans, certains connaissent même des manipulations qui peuvent avoir des effets bénéfiques (des gestes qui étaient souvent faits par des rebouteux avant l’avènement de l’ostéopathie). Mais si l’ostéopathie était assujettie aux mêmes critères bénéfice-risque que les médicaments, il semble que la pratique serait interdite.
Le dernier ostéo que j’ai vu estime que tout ne peut pas s’expliquer par la science car un de ses profs d’ostéopathie lui a montré lors d’un TP qu’il est possible de "voir" l’arriver d’une personne dans la pièce à travers les réactions d’un intermédiaire que l’on manipule. S’il avait eu quelques cours de mentalisme, il aurait compris que la technique utilisée était "simplement" du cold-reading, mais cela lui a été présenté par son formateur comme la démonstration de faits inexplicables par la science, ce qui a validé pour lui ensuite les principes de l’ostéopathie contre les faits scientifiquement établis. La lecture froide permet d’ailleurs bien souvent (consciemment ou non) aux ostéo de bluffer leurs patients en trouvant des informations à leur propos, ce qui laisse une impression d’efficacité (ce qui entraîne alors une conclusion trop rapide que s’il a raison sur ce qu’il me dit là, sa méthode est efficace).
Je refuse de cautionner une médecine alternative qui dénigre les faits. Quand bien même certains gestes seraient efficaces, si cela se fait avec un discours anti-science je ne cautionnerai pas son utilisation ou sa promotion. On pourra m’opposer que la science fait des erreurs, qu’elle n’est pas pleinement efficace, que les études sont parfois bidonnées (on tomberait facilement dans un hypercriticisme stérile mais soit…) mais il me semble indéniable que la médecine basée sur les faits (double aveugle, bénéfice/risque,…) est l’un des rouage majeur de l’évolution de la santé, l’augmentation de l’espérance de vie, la diminution de la mortalité infantile, etc. Et ce n’est d’ailleurs pas parce qu’une méthode n’est pas parfaite que cela valide les méthodes de ses opposants. Le relativisme actuel me fait chialer.
Pour compléter encore, j’ajouterais à titre d’exemple que si je soigne un mal de dos par n’importe quelle pensée magique (ostéopathie, homéopathie, imposition des mains, magnétiseur,…), je vais profiter de l’effet placebo, ce qui peut être fortement bénéfique à court terme, mais je ne vais en aucun cas comprendre le fonctionnement du dos, les raisons qui ont contribué à l’apparition des douleurs. En suivant les conseils de Dis kiné, de Major Mouvement, de la brochure Je souffre de lombalgie : de quoi s’agit-il et que faire ? ou enfin la page dédiée à la lombalgie de amelie.fr, j’ai toutes les chances de prendre les bonnes décisions, de comprendre le fonctionnement de mon corps, progresser,… C’est un processus plus complexe, plus long, mais surtout tellement plus intéressant et moins court-termiste (et encore, je n’aborde pas le problème des risques) ! Ne vous bercez pas d’illusions, la magie n’existe pas, seule la vie est magique alors ne la gâchez pas avec des croyances obscurantistes.
Complément juillet 2019 - février 2022 :
- Rapport CORTECS CNOMK : l’ostéopathie crânienne à l’épreuve des faits : « À l’issue de notre revue systématique de littérature sur les procédures d’évaluation issues de l’ostéopathie crânienne, nous n’avons trouvé aucune preuve en faveur des reproductibilités intra et inter-observateurs de ces procédures. La majorité des études existantes et disponibles échouent à mettre en évidence ces reproductibilités pour tous les paramètres considérés et ce malgré des risques de biais souvent favorables à l’émergence de résultats positifs […] De fait, alors que nous pensions qu’il n’y avait pas a priori de raison scientifique de défendre cette discipline, désormais nous le savons. N’étant pas prescripteurs de recommandations, nous nous sommes limités à une analyse impartiale, et c’est cette analyse qui mène à l’énoncé suivant : rien n’encourage aujourd’hui à la mise en place de ces thérapies dans le cadre d’une prise en charge raisonnée de patients »
- Rapport CORTECS CNOMK : l’ostéopathie viscérale à l’épreuve des faits : « La conclusion de notre rapport est claire : aucun des concepts spécifiques à l’ostéopathie viscérale n’est fondé […] Nos résultats permettent d’affirmer qu’il n’existe aucune donnée soutenant les reproductibilités intra et inter-observateurs des techniques diagnostiques de l’ostéopathie viscérale. La majorité des études existantes et disponibles échoue à mettre en évidence ces reproductibilités pour tous les paramètres considérés. Enfin, la revue de littérature réalisée n’a pas permis d’identifier de preuve méthodologiquement valable et favorable à une efficacité thérapeutique spécifique des techniques de l’ostéopathie viscérale »
- Asthme : « Currently, there is insufficient evidence to support or refute the use of manual therapy for patients with asthma » (À l’heure actuelle, les données probantes sont insuffisantes pour appuyer ou réfuter l’utilisation de la thérapie manuelle chez les patients asthmatiques)
- Colique infantile : « The studies involved too few participants and were of insufficient quality to draw confident conclusions about the usefulness and safety of manipulative therapies. Although five of the six trials suggested crying is reduced by treatment with manipulative therapies, there was no evidence of manipulative therapies improving infant colic when we only included studies where the parents did not know if their child had received the treatment or not » (Les études ont porté sur trop peu de participants et n’étaient pas d’une qualité suffisante pour que l’on puisse tirer des conclusions sûres quant à l’utilité et à l’innocuité des thérapies de manipulation. Bien que cinq des six essais suggèrent que les pleurs soient réduits par le traitement avec des thérapies manipulatrices, il n’y avait aucune preuve que les thérapies manipulatrices amélioraient les coliques infantiles lorsque nous avons seulement inclus des études où les parents ne savaient pas si leur enfant avait reçu le traitement ou non)
- Règles douloureuses : « There is no evidence to suggest that spinal manipulation is effective in the treatment of dysmenorrhoea. In the one trial reporting on adverse effects there was no greater risk of such events with spinal compared with sham manipulation. » (Rien n’indique que la manipulation de la colonne vertébrale soit efficace dans le traitement de la dysménorrhée. Dans l’essai ayant fait état d’effets indésirables, il n’y avait pas de risque plus élevé que dans le cas d’une manipulation simulée de la colonne vertébrale)
- SHOCKING ! 3 : De l’ostéopathie à la spiritualité New Age… Interview très intéressante d’un ancien ostéopathe qui explique entre autre comment ses capacités plus ou moins comprises de lecture à froid lui ont laissé croire que ses capacités de guérison via l’ostéopathie étaient vraies. Passionnant :
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l’avis éclairé de Dr. Edzard Ernst (!) dans une courte interview du pharmachien (vidéo sous-titrée) :
- En lisant ce thread je me rends compte que j’ai oublié le lien vers le rapport de l’Inserm : « Évaluation de l’efficacité de la pratique de l’ostéopathie »
- Ce thread semble particulièrement critique envers certaines pratiques ostéo, je le mets ici juste pour en garder trace mais évidemment il ne s’agit pas d’une source documentée
- Sujet lié : Tout ce qu’il faut savoir sur le syndrome KISS
- BOUGER.science explique Pourquoi mon ostéo me dit de ne rien faire après son traitement ? : « En bref, il est commun de voir cette tradition de demander de ne rien faire pendant 2 à 3 jours (voir 1 mois selon les sources). Mais les explications sont très vagues pour les rares existantes, et amènent à plus de questions que de réponses. Bref, les fondements sont très fragiles et aisément réfutables, dignes d’un catalyseur à placebo / effet contextuel (ex : « attendez, ça va marcher »). 🦄 Le risque de ce genre de recommandations est d’amener le patient vers une peur du mouvement (ou kinésiophobie en jargon médical).😱 Par ailleurs, cela laisse le temps pour que la nature fasse son travail de cicatrisation et augmente ainsi les chances d’un résultat positif attribuable au traitement, et donc d’en revendiquer les lauriers… D’autant qu’il est souvent demandé de même ne pas faire d’autres traitements rééducatifs pendant ce temps… Il n’y a donc aucune justification à prodiguer ce conseil de mise au repos et de stopper les autres traitements. Au contraire, l’exercice physique est un (auto)traitement très efficace dans une multitude de problèmes de santé et est scientifiquement éprouvé… Il devrait donc plutôt être encouragé ! 🤸♀️ »
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Le génialissime Primum aborde le sujet dans le live Médecine moderne VS Médecine alternative :
- Edzard Ernst : New review confirms: osteopathy is NOT evidence-based
- AnaMorphoScience décortique le pseudo-documentaire d’Arte à la gloire de l’ostéopathie
- Particulièrement génial : Nicolas Pinsault - Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur les thérapies manuelles : Présentation : 1, 2, 3, 4, 5 (le propos ici m’a 😲😵), 6 (tellement d’accord avec cette dernière partie !). Le tout est passionnant !!!
- Richard Monvoisin & Nicolas Pinsault : La kinésithérapie : entre la poire et le faux mage ❤
- Les ostéos tombent sur un os : comparaison d’ostéopathie et de placebo d’ostéopathie dans les cas de lombalgie
- Avril 2021, les idées claires de Nicolas Martin : Ostéopathie, ça ne sert à rien ?
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Les kinés-ostéos, centaures de la santé − Kinésithérapie, la revue 2018- Vol. 18 – N° 198 – p.55-56 :
Les champs spécifiques de l’ostéopathie crânienne et viscérale, dépourvus de fondements scientifiques, ne devraient donc en principe pas être utilisés par un kiné professionnel, fusse-t-il ostéopathe. Que reste-t-il à l’ostéopathe qui sommeille en lui, sinon l’ostéopathie structurelle ? Et a fortiori, que pourrait faire un ostéopathe structurel que ne pourrait pas faire un kinésithérapeute ? Après examen, rien. Nous avons pourtant fouillé tous les recoins techniques de ces disciplines : les actes autorisés aux kinés recouvrent intégralement ceux de l’ostéopathie structurelle, et vont bien au-delà.
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Edzard Ernst : https://edzardernst.com/2021/09/osteopathy-a-much-hyped-placebo-therapy/ (09 September 2021) :
osteopathy is a placebo therapy.
- Le matériel « thérapies manuelles » : rapports au Conseil na… : Quand Richard Monvoisin s’enquiert, c’est beaucoup plus approfondi que ce que je peux faire et c’est très intéressant
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Conclusions and Relevance: In this randomized clinical trial of patients with nonspecific subacute or chronic LBP, standard OMT had a small effect on LBP-specific activity limitations vs sham OMT. However, the clinical relevance of this effect is questionable.
- Un témoignage sur Twitter : Pourquoi est ce que les ostéopathes et autres empiriques de la manipulation des corps me répugnent ?
- “On a créé un monstre” : le combat de la présidente de l’Ordre des kinés contre les dérives de l’ostéopathie
- Ostéopathe depuis un an, son parcours et son expérience
Une nuance (juillet 2022) :
Mea culpa, rejeter l’ostéopathie parce que sa base historique est complètement pétée est une mauvaise idée. La base historique de la kinésithérapie était loin d’être parfaite et la médecine moderne n’a rien à voir avec ce qu’on appelait médecine il y a plusieurs siècles. Ça n’est pas un bon indicateur si la discipline reste dogmatique mais ce n’est pas un argument disqualifiant.
Si aux USA (au moins), l’ostéopathie a fait un gros tri dans ses techniques, la France n’est pas complètement sans reste : il y a bien des ostéopathes qui cherchent à améliorer de façon rationnelle la pratique, comme par exemple :
- Pierre-Elie BERNARD.
- Les intervenants dans Regard critique sur l’ostéopathie
Même si c’est loin d’être parfait et pas fait par un ordre, c’est déjà ça. Mais on peut constater que les écoles d’ostéopathie ont encore tellement à faire (→L’ostéopathie vue par… un ostéopathe). Je suppose que tant que ce travail de tri ne sera pas fait, l’ostéopathie restera une pseudoscience. Un ordre n’est pas forcément gage de qualité, l’ordre des médecins est, par exemple, noyauté par des homéopathes et fait souvent à peine le strict minimum (affaire Raoult,…), pendant ce temps, l’ordre des kinés semble volontaire. Un bon exemple de cette bonne volonté, en avril 2022, il propose un guide Prévention des violences sexuelles au sein d’un cabinet de kinésithérapie, je trouve que cela montre un professionalisme certain !
Je constate que je suis probablement en train de refaire le travail de « Tout ce que vous n’avez jamais voulu savoir sur le thérapies manuelles » sans les compétences en bibliographie des auteurs, il va falloir que je lise ce livre avant de continuer cette page