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Mes trucs en vrac

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    • 24/03/2022 - Lecture

      Fondamentaux

      couverture de Frank Wilczek

      L’auteur compare la Science à l’apprentissage du fonctionnement du monde par un nouveau né et je trouve cette comparaison particulièrement intelligente. Les forces qui régissent l’Univers et les particules élémentaires qui le composent sont brillamment expliquées, c’est très intéressant, même si certains passages restent toutefois assez ardus (en particulier la fin du 4e chapitre). Je crois que c’est l’un des livres de vulgarisation scientifique qui m’a demandé le plus de concentration alors que les thèmes abordés ne me sont pas complètement étrangers. Un bilan sur les fondamentaux exigeant mais intéressant.

      Point bonus très positif et agréable, l’auteur est d’une humilité et d’une bienveillance inspirantes.

      Seul point noir, la traduction aurait mérité une relecture beaucoup plus attentive. Plusieurs fautes émaillent le texte. Si « on a apprit » ou « programmateur » au lieu de « programmeur » sont assez peu problématiques, « silicone » au lieu de « silicium », « qui permet » au lieu de « que permet » changent le propos ! Une tournure de phrase m’a également semblé bien obscure (« Mais toutes ses solutions ne satisfont pas aussi aux conditions quantiques »). Enfin, la définition de « easter eggs » en « œufs de pâques » n’a aucun intérêt, alors que « fonctions cachées au sein d'un programme, littéralement “oeuf de pâques” » serait beaucoup plus pertinent… C’est vraiment très dommage, cet ouvrage mérite une plus grande attention, d’autant que pour tout le reste l’édition est de bonne qualité.

    • 18/02/2022 - Les répliques d’Owen

      T’es sale, papa

      • <Papa> Putain de covid, je vais louper un cours de natation !
      • <Owen> C’est vraiment le plus important ?
      • <Papa> Tant que vous ne choppez pas le covid avec des symptômes plus graves que moi là, oui c’est le “plus” important. Si vous finissez à l’hôpital, là d’accord, ce sera en effet “aussi” important
      • <Owen> T’es sale, papa
    • 05/02/2022 - Lecture

      Soleil vert

      couverture de Harry Harrison

      Que le roman d’anticipation, corresponde ou non à ce que nous vivons aujourd’hui m’importe assez peu, ce qui m’impressionne le plus dans l’écriture de Harry Harrison est l’immersion. Il fait chaud, ça pue, on est à l’étroit dans une ville surpeuplée, on ressent l’insécurité, lorsque l’hiver vient, on a froid. J’apprécie également les personnages qui sont imparfaits, fatigués, disent des choses qu’ils regrettent, font des choses contre leur volonté pour le travail ou pour leur survie, c’est loin d’être simpliste et c’est très agréable.

      J’ai moins apprécié le manque de subtilité de certains (heureusement rares) pseudos monologues expliquant au lecteur les inquiétudes de l’auteur sur son époque. En particulier le long passage où Sol explique à Shirl les problèmes engendrés par les oppositions à la contraception. On sent bien que l’écrivain donne la leçon au lecteur ou en tout cas, qu’il souhaite délivrer son message (légitime), alors que les situations décrites dans le roman suffisaient largement à pousser à la réflexion.

      Une enquête policière et une histoire d’amour, sur fond de surpopulation, de politique court-termiste, d’oisiveté contrainte et d’inégalités sociales exacerbées.

      Je pensais connaître la fin de « Soleil Vert » avant même ma lecture du roman. En effet, le twist final est souvent pris en exemple pour commenter d’autres œuvres. Mais au fil de ma lecture, j’ai compris que le livre ne pourrait pas finir comme cette description, qui correspond en fait, uniquement au film. Il est assez cocasse, d’être surpris par une fin qui n’est pas telle qu’on vous l’a divulgâchée.

    • 20/01/2022 - Lecture

      Les enfants de Dune

      couverture de Frank Herbert (Cycle de Dune, tome 3) 

      L’écriture de Frank Herbert est assez déroutante : de nombreux chapitres pour la mise en place où les intentions de chacun sont complexes à suivre car les personnages ne dévoilent rien de leurs multiples plans, trahisons et stratégies. Le lecteur n’est pas plus dans la confidence que les ennemis. Et d’un coup, en une petite phrase, tout est dévoilé, tout est expliqué. Il faudrait deux lectures pour pouvoir comprendre ce qu’on a lu pendant les neuf premiers dixièmes du livre où l’on a été mis à l’écart.

      Pourtant j’apprécie la lecture, j’aime les personnages. En particulier, j’ai une sympathie folle pour Alia, une haine pour le baron. Lorsque Duncan pleure, je pleure avec lui. Ne comprenant pas leurs plans individuels, j’ai mis un temps fou à m’attacher aux jumeaux une fois séparés, alors que j’avais tremblé avec eux lorsqu’une attaque les menaçait.

      Reste les truites des sables. Le mot « truite » est trop fortement ancré dans mon esprit sous la forme d’un salmonidé. J’ai beau savoir qu’il s’agit d’un animal vivant exclusivement sur Dune qui ne ressemble pas au poisson de notre planète, malgré tous mes efforts, toute action avec ceux-ci est imaginée en premier lieu avec un poisson. Cela rend la lecture de certains passages très étrange. Il m’aura fallu pour ce troisième tome, un gros effort sur ce point.

    • 02/12/2021 - Les répliques de Yaël

      Oui, mais moi mes parents ne sont pas là !

      • <Yaël> Je peux prendre du chocolat, papa ?
      • <Papa> Non, t’as déjà pris ton goûter
      • <Yaël> Toi aussi et pourtant là t’en manges !
      • <Papa> Oui, mais moi mes parents ne sont pas là !
    • 13/11/2021 - Lecture

      Pandémonium

      couverture de Sylvain Kermici 

      Des chapitres courts. Des personnages qui se croisent. Le relai de personnages est une idée originale. Ça tire dans tous les sens. On est attaché à personne donc on s’en fout. Ça cause de sexe dans un ciné porno. Ce n’est jamais excitant. Ça cause de jeux de pouvoirs au sein d’une mafia. Ce n’est jamais stressant. Ça cause d’un gourou mais son discours n’est jamais critiqué ou analysé. L’écriture est originale mais le propos ne sert rien. Peut-être suis-je passé à côté du message. Peut-être est-il trop subtil pour moi. À mon sens, une jolie coquille vide, qui racole.

    • 08/11/2021 - Les répliques de Yaël

      Discrétion

      • <Yaël> À quoi il sert le truc blanc qui sort du penis quand on fait l’amour mais sans vouloir faire un enfant ?

      • <Yaël> C’est dégoûtant si des gens attrapent leur crottes de nez avec la langue !

      J’adore discuter avec mon fils de 10 ans dans les vestiaires de la piscine, c’est toujours… original. Et pas du tout gênant 😅

    • 25/10/2021 - Lecture

      Mort™

      couverture de Jean Baret 

      Après Bonheur™ où la société de consommation est poussée à l’extrême et dont la lecture est un direct pleine face. Après Vie™ décrivant une société régit par les algorithmes et dont la lecture est équivalent à un bel uppercut. Voici Mort™, qui promettait de terminer cette trilogie avec des religions et croyances, potards à fond et qui s’avère être pour moi, une immense déception.

      Déjà, un tiers du livre se déroule dans l’univers de Bonheur™, un tiers dans celui de Vie™. Le message développé dans deux tiers du livre est donc en partie une redite des premiers tomes. Ne reste plus qu’un tiers du livre pour développer un propos percutant sur les religions. Et si pendant la première moitié du roman j’y ai cru, j’ai fini par me résigner, Mort™ n’a clairement pas le punch des deux premiers tomes.

      Je m’attendais à être surpris par la capacité de Jean Baret à aller infiniment plus loin que ce que je peux imaginer : un ou deux messies qui débarqueraient dans une société rendue individualiste à l’extrême par le développement personnel ? des propos sur les nouvelles spiritualités et dérives sectaires qui sont des religions sans que les personnes qui y adhèrent ne se rendent vraiment compte qu’elles sont croyantes ? une application genre Strava qui permettrait de comparer sa ferveur religieuse avec celle ses proches afin de développer un esprit de compétition ? une déesse qui débarquerait dans un monde à la religion patriarcale misogyne et extrémiste ? que sais-je encore… justement !

      J’aurais aimé un énorme fight religion/newage/scientisme/politique/fakemed/complotisme/… avec un bon gros coup inattendu qui me ferais changer d’avis sur mes propres croyances. J’en attendais beaucoup. Le livre n’est pas mauvais, contient quelques bonnes idées et réflexions, quelques punchlines sympathiques mais ne me semble pas apporter grand chose de plus que les 2 premiers tomes. Surtout, le fait qu’il soit écrit pour réunir 3 mondes dont 2 seulement on eu droit à leur propre volume donne l’impression qu’il s’agit d’un quatrième tome, un bonus, écrit pour les fans ou pour l’argent, qui serait sorti après Foi™, troisième tome d’une trilogie impactante et culte.

      Restera tout de même, pour moi, surtout cet extrait :

      « Tu as déjà réfléchi au sens de la vie ? »
      Donald reste interloqué. Il dit :
      « Hein ? Le… ?
      – Le sens de la vie. Pourquoi je vis, pourquoi je meurs. Pourquoi je ris, pourquoi je pleure. Tu n’y as jamais réfléchi ?
      – Ben… Euh… Non, mais… C’est un truc de croyants ça, n’est-ce pas ?
      – Non. Les religieux pensent apporter une réponse à cette problématique, c’est vrai, et ils se trompent tous, évidemment. Mais il n’empêche que c’est une question que tout le monde doit se poser. »

    • 20/09/2021 - Lecture

      Le double

      couverture de Fiodor Dostoïevski

      Découvrant cette histoire via la bande annonce du film de Richard Ayoade, j’étais particulièrement enthousiaste à l’idée de lire le livre.

      Malgré des situations et des dialogues que j’avais parfois un peu de mal à bien situer je suis resté motivé pendant une bonne moitié du roman, intrigué par la folie évidente du héros et désireux de comprendre quel dénouement Dostoievski offrirait à Goliadkine et son double. Mais j’ai fini par trouver le texte trop délayé, assez pénible à lire et finalement peu intéressant.

    • 05/09/2021 - Lecture

      L’art de philosopher

      couverture de Bertrand Russell

      Après une douzaine de pages de « Baise ton prochain » de Dany-Robert Dufour, j’ai ressenti un besoin irrépressible de lire n’importe quel texte clair, logique, rationnel, à la narration bien structurée. J’ai donc ouvert le premier ouvrage de Bertrand Russell qui me passait sous la main, je me doutais que cela conviendrait. Trois essais simples, qui présentent la base de la philosophie analytique, la logique et des mathématiques.


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