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Mes trucs en vrac

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    • 31/05/2024 - Lecture

      Journal d'un AssaSynth, tome 1 : Défaillances systèmes

      couverture de Martha Wells

      Très court et bourré d’action, ce premier tome est divertissant, un peu comme le premier épisode d’une série télé. Sortez le popcorn, c’est parti pour des robots, de l’exploration de planète, des grosses bestioles, des complots, une grosse corporation (personnellement, je pensais un peu au huitième passager en particulier à Weyland lors de ma lecture) et un brun de suspens. C’est efficace, ça se lit en un clin d’oeil, ça donne envie de lire le tome 2

    • 22/02/2024 - Lecture

      Le discours

      couverture de Fabrice Caro

      Après la lecture de Zai Zai Zai Zai, le discours est très vite arrivé dans ma pile de livres à lire. Mais la pile grandit encore et toujours, bien plus vite que mes lectures ne la font descendre et le discours est longtemps resté uniquement au stade de vague désir.

      Ma mère lit beaucoup et comme je ne me vois pas lui offrir des encyclopédies, j’essaye de trouver des livres qui pourraient lui plaire. Quand je choisis des livres spécifiquement pour elle, d’après mes a priori, je tombe juste un peu plus d’une fois sur deux. Généralement elle me conseille vivement ceux qu’elle a aimés. Donc je mets ces livres dans ma pile de livres à lire, mais ils passent après ceux que j’ai moi-même déjà envie de lire donc je remplis mes bibliothèques de livres à elle tout en la frustrant puisque je traine et qu’elle aimerait bien qu’on puisse échanger sur ces livres et je le comprends donc ça me frustre mais je vais quand même pas faire passer un fakir bloqué dans un meuble Ikea avant Hamlet. Et en même temps, Hamlet, c’est pas si simple à lire, autant lire une bd avec des patates qui disent des saloperies…

      Alors pour son dernier anniversaire (et pour noël et probablement pour son prochain anniversaire) j’ai trouvé une solution, je ne cherche plus les livres qu’elle pourrait aimer dans les rayons préférés des ménagères, je cherche les bouquins auxquels elle pourrait accrocher dans ma liste de livres à lire. Étonnemment, avec cette solution, je suis tombé juste à chaque fois. Maintenant, ma mère lit du Ursula K. Le Guin plutôt que du Marc Levy, ce n’est pas forcément un mal.

      Et à force d’entendre ma mère rire de façon compulsive dès qu’on parle du discours (ou juste à l’évocation de Fabcaro) et me dire que je devrais le lire car il devrait me plaire (« Oui, bah je me doute bien, c’est pour ça que je me le suis — que je te l’ai ! — offert, maman ! »), j’ai fini par me dire qu’il fallait remonter celui-ci un peu plus haut dans la pile.

      J’ai aimé lire ce bouquin, mais j’ai beaucoup de mal à en faire une critique. Les déboires d’Adrien m’ont fait rire. Et en même temps, avec tous ses petits défauts et ses petites lachetés, j’ai aussi reconnu certains travers qu’on a tous plus ou moins et j’ai fini par m’attacher à lui, presque à être ému par son histoire parce que je me reconnais des fois un peu ou je reconnais un proche. Nan faut pas exagérer, c’est surtout amusant de voir la dichotomie entre son comportement obsessionnel en pensée et son incapacité à agir. Mais quand même, c’est pas juste drôle.

      Ça se lit vite puisque c’est ultra court et découpé en chapitres minuscules, qu’on peut dévorer en quelques instant, on peut donc s’arrêter comme on veut, du coup on en lit encore un, puis bah, encore juste un dernier… ou deux, trois, de toute façon les chapitres sont courts donc j’arrête quand je veux.

      Si niveau littéraire, il n’ y a pas grand chose à dire, puisque c’est une rumination, c’est quand même une rumination amusante et intelligemment écrite avec ses sujets qui se connectent de façon inattendue ou reviennent de façon obsessionnel. Donc y a pas rien à dire quand même.

    • 18/11/2023 - Lecture

      Upgrade

      couverture de Blake Crouch

      J’avais vraiment envie d’aimer ce page-turner très cinématographique. Ça se lit comme on regarde un blockbuster, le début du roman me faisait d’ailleurs penser à un mélange entre Lucy et Ennemi d’état.

      Pendant la première partie j’avais vraiment envie de connaître la suite. Pendant la deuxième partie, je me disais qu’il serait dommage de ne pas savoir comment ça finit. Pendant la troisième et dernière partie, je me disais qu’il y aurait peut-être un twist qui relèverait le niveau.

      J’ai apprécié « Da Vinci Code » là où certains se plaignent de la présentation caricaturale de l’Opus Dei, ça ne m’a pas dérangé, c’est un roman, je m’en fous. J’ai aimé « Seul sur Mars » là où certains se plaignent que l’atmosphère de Mars ne peut pas faire une tempête telle que décrite, mais c’est un roman, je m’en fous. J’ai pas détesté « La vérité sur l’affaire Harry Quebert » là où certains étaient agacés que les textes écrits par le héros grand écrivain étaient d’une qualité littéraire proche du néant (au même niveau que le reste du livre), pour ma part, l’histoire m’avait suffisamment tenu en haleine pour que je fasse l’impasse sur ce point, je n’avais donc pas été outré. Je pense donc être plutôt tolérant avec les page-turner. Pourtant, là, ce n’est pas passé.

      J’ai apprécié le premier tiers du roman, même si certains passages me gênaient. La page 24 par exemple me donne l’impression d’être une pleine page de pure exposition sans aucune subtilité, juste des faits random débités par le héros/narrateur pour expliquer le lore, très étrange…

      Le point qui m’importune alors le plus, c’est le héros, Logan, agent fédéral pour la protection des gènes. Il devient fort et ultra intelligent suite à une manipulation génétique pourtant, il me donne l’impression bizarre d’être un peu lent à la détente.

      Page 91, en lisant « Était-il possible que le virus auquel j’avais été exposé soit en train de me rendre meilleur ? », j’ai pensé « Bah oui t’es con où quoi ? Ça fait plusieurs pages que ça semble évident ». Page 128 : « votre QI […] est au-delà de 200 […] — Je n’en croyais pas mes oreilles ». Page 172, un code est à déchiffrer. En le voyant je n’ai aucune piste mais après quelques pages d’explications, je comprends qu’il s’agit de coordonnées, il en faudra encore 2 pages avant que le héros n’arrive à la même conclusion. Page 201 : « un carré de vingt-neuf mètres sur trente-cinq », bon là, je continue à chercher pourquoi il appelle ça un carré et non un rectangle (c’est pareil dans la version originale).

      Tous ces détails me gênent un peu mais comme je l’ai écrit plus haut, je suis bon public, je reste accroché. De plus, le dénouement de la première partie me surprend suffisamment pour relancer pleinement mon intérêt. Je pense alors aux fans de la série Alias qui étaient agacés par le personnage joué par Bradley Cooper, car il avait toujours un épisode de retard dans la compréhension de l’intrigue. J’aime bien Bradley Cooper alors je continue. Et puis, il y a quelques passages sympathiques après tout « Nous étions une bande de primates qui s’était réunie et qui, contre toute attente, avait bâti une civilisation fabuleuse. Mais, paradoxalement — et tragiquement —, la complexité de notre création avait désormais dépassé de très loin les capacités de notre cerveau pour la gérer »

      Vient alors la longue et plutôt vide partie 2 où Logan montre clairement les limites de son intellect. Pour ne rien divulgâcher, imaginez qu’un Sherlock Holmes amélioré cherche le nouveau plan de Moriarty. Ne seriez-vous pas surpris qu’une passante lui apprenne ce dont la télévision parle en boucle : 100 personnes d’une même ville sont mortes des suites d’une maladie mystérieuse. Malgré sa capacité à lire un livre en en écoutant un autre et sa mémoire parfaite, il n’a pas pensé pertinent de mettre le journal dans son flux de recherche ! Très surprenant, mais ce n’est pas le pire. Si le roman était écrit par Arthur Conan Doyle, un plan génial et complexe serait alors élaboré par Sherlock Holmes pour attraper sa Némésis et vous ne comprendriez l’intégralité du plan qu’une fois le piège refermé. Grâce à ses énormes capacités intellectuelles Logan préfère résoudre l’intégralité de ses futures actions sans autre préparatif qu’un flingue et quelques pains de C4. D’ailleurs, c’est assez bien résumé dans cet extrait : « Alors, c’est quoi le plan ? demanda Nadine. — On va devoir faire ça tout seuls. »

      Logan est devenu très fort, ça tombe bien les scènes d’actions sont plutôt bien décrites, j’ai d’ailleurs eu mal à la trachée rien qu’en lisant un passage où le héros défonce la gorge d’un ennemi. Certes, il n’y a pas vraiment de raison logique à gagner génétiquement des connaissances de combats ou de médecine qui sont bien pratiques pour le récit mais ça passe…

      Logan est devenu très intelligent, ça tombe mal, ça n’est montré que par l’ajout de verbiage, jamais montré par ses actions. Page 354 « Ma faim — autre artefact sensoriel dont j’avais désormais parfaitement conscience, et qui était simplement dû à ces neurotransmetteurs que sont la sérotonine (5-HT) et les catécholamines synthétisés par mes neurones sérotoninergiques dans mon plexus myentérique, les cellules entérochromaffines de la muqueuse de mon tube digestif, et dans mes plaquettes sanguines — qui me disait de manger. », c’est bien, ça fait intelligent mais si tu es si intelligent montre le moi aussi par tes actions ! Page 408 : « Trois secondes et huit dixièmes plus tard », ou-là, ça fait intelligent de préciser les dixièmes de secondes ! Non.

      Pour être complètement honnête, partie 3, page 375, Logan a anticipé quelque chose que je n’avais pas saisi avant lui !

      Certaines idées me semblaient très intéressantes : Qu’est-ce qui définit l’humanité ? L’inaction est-elle pire qu’une action imparfaite ? Est-ce la raison ou l’empathie qui sauvera l’Humanité ? (Dans Upgrade, c’est l’un ou l’autre, il faut choisir. Et l’une des propositions s’accompagne d’un milliard de morts, l’autre non…). Elles auraient mérité un héros tellement plus intelligent.

      Hélas, même le sous-texte est parfois assez peu subtil. Page 304, « Il fut un temps où ces montagnes auraient été enfouies sous des mètres de poudreuse fraîche. Il fut un temps où ces montagnes auraient été vertes. Mais les incendies dus aux étés trop longs les avaient calcinées. » Oui, bon, j’avais saisi avec une phrase, trois de suite ça commence à faire… Surtout que dès la page 23, tu avais déjà écrit : « À cette époque, il aurait dû y avoir de la neige sur les plus hauts sommets, mais, au-dessus de la ligne des arbres, on ne voyait que de la roche sèche luisant au clair de lune. »

      Ça m’aurait amusé que les qualités littéraires augmentent lors d’un upgrade intellectuel. Des phrases simples au début, des tournures plus complexes ensuite.

      Une énorme déception.

    • 31/10/2023 - Lecture

      Épistémè tome 1 — Eurêka

      couverture de Pascal Marchand et JB Meybeck

      J’attendais Eurêka depuis longtemps, car son thème me plaît. L’épistémologie m’intéresse et j’apprécie les BD de vulgarisation pour ce qu’elles m’enseignent (la moitié de Collection Octopus, Philocomix, Les Brigades immunitaires, Pharmachien, Horror humanum est…).

      Le format est assez classique en vulgarisation : l’érudit qui explique au novice. Dans le même genre, on trouve par exemple les très drôles « Tu mourras moins bête » de Marion Montaigne. Dans cette catégorie, l’équilibre est souvent délicat. Souvent, l’action est sacrifiée pour les explications, les personnages sont des archétypes manquant souvent de nuances et sans évolution. Dans mes souvenirs de « Logicomix », le côté méta des questionnements de l’auteur à propos des choix à faire sur la mise en scène de la vie de Bertrand Russell me semblait parfois bancal… « Et l’homme créa les dieux », c’est l’histoire d’un repas entre amis, où la discussion se focalise sur les explications passionnantes d’un spécialiste, certes, mais on aura vu plus rocambolesque ! Dans « L’Esprit critique » d’Isabelle Bauthian et Gally l’idée de faire intervenir une troisième entité me semblait bien pensé pour démonter des croyances tout en donnant une leçon à un scientiste qui s’ignore, là où « Crédulité et rumeurs » donnait l’impression d’avoir une discussion entre un imbécile et un donneur de leçon.

      Dans ce premier tome d’Épistémè, l’équilibre fiction/action/explications/humour me semble plutôt juste. Il y a parfois certaines explications de croyances qu’on sait aujourd’hui erronées, qui m’ont semblé un peu trop détaillées sur le coup, mais au fur et à mesure de ma lecture, j’ai justement trouvé cela très intéressant de ne pas se focaliser uniquement sur ce qui nous semble positif ou juste aujourd’hui. Le propos de Pascal Marchand me semble particulièrement bien développé, intéressant pour tous ceux qui souhaitent comprendre comment la Science s’est développée. Ce premier tome se concentre sur la Grèce antique, on y croise Pythagore, Archytas de Tarente, Archimède, Eudoxe, Épicure, Ératosthène…

      Des planches étant régulièrement partagées sur les réseaux sociaux, je savais à quoi m’attendre côté dessin. Je n’avais pas d’attentes particulières sur ce point puisque c’est le propos qui m’intéressait. Pourtant, une fois le livre entre les mains le coup de crayon de JB Meybeck m’a un peu bluffé. Le trait s’adapte à l’action et aux réactions, il peut être détaillé ou caricatural, tout en restant cohérent. Ce n’est pas un One Piece mais c’est loin d’être statique, les personnages (les auteurs eux-mêmes et les philosophes qu’ils croisent)… vivent ! Qui plus est, ils ne se contentent pas d’être là pour développer le propos, ils grognent, rient, découpent des cônes avec vigueur, s’engueulent, mangent, jouent de la guitare, pioncent ou regardent, apaisé, les poissons assis sur le bord d’un bassin…

      J’ai apprécié des petits détails, en particulier, les polices adaptées aux locuteurs facilite grandement la lisibilité. Beaucoup de changements de cadre m’ont semblé pertinents, on ne reste pas en trois cases par trois, mais on ne change pas sans raison.

      J’irais même jusqu’à comparer les pleines pages en compagnie d’Euclide à la série Julius-Corentin Acquefacques de Marc-Antoine Mathieu, c’est dire à quel point j’ai apprécié !

      J’attends les prochains tomes avec impatience.

    • 29/10/2023 - Domotique

      Home Assistant - Installation et configuration

      Je mets ici mes différentes notes pour l’installation et la configuration de mon Home Assistant. Mon thermostat centralisé CPL commençant à faire n’importe quoi j’ai dû trouver une solution de remplacement. J’ai décidé d’utiliser Home Assistant sur un Raspberry Pi. Ce billet sera modifié au fur et à mesure de mes modifications, mon but est plus d’avoir un accès pratique à mes notes, pas vraiment de vous faire un tuto pour vous mais plus de faire un tuto pour moi-même. Mais bon, si ça vous est utile, tant mieux.

      RPI

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    • 18/10/2023 - Lecture

      Les Grandes Lois de l'Univers - De la gravitation aux particules quantiques

      couverture de Alessandro Roussel

      Un très bon résumé des connaissances générales actuelles de physique. Les schémas aident à la compréhension, les explications sont claires. On survole évidemment un peu certains sujets puisqu’en 180 pages il n’est pas possible de tout détailler, pourtant on n’a pas l’impression non plus de n’effleurer qu’en surface les notions.

      Pour quelqu’un comme moi, qui a déjà lu pas mal de livres et vu des vidéos de vulgarisation scientifique, j’ai eu un peu l’impression de lire les fiches de révision par dessus l’épaule du premier de la classe, vous savez celui qui a suivi les mêmes cours que vous mais qui comprend plus vite et mieux. Ça aide à faire le point, à mieux visualiser.

    • 06/10/2023 - Lecture

      Les monologues d’un hippocampe

      couverture de Stine Pilgaard

      Parfois une petite voix dans ma tête imagine des histoires ou des situations. Elle devient parfois incontrolable et j’en oublie pourquoi j’en suis venu à me poser telle question ou pourquoi j’imagine telle situation exagérée ou amusante. Les monologues d’un hippocampe, c’est cette même petite voix, dans la tête de la narratrice. Elle a une façon de s’exprimer qui lui est propre, qui me semble particulièrement originale, qui peut destabiliser un peu au début. Mais on s’habitue assez vite. Et les situations, le propos, les dialogues sont souvent drôles. C’est la première fois que je lis une autrice danoise, donc je ne sais pas si c’est un style assez commun là-bas mais pour moi, ça a été une petite bouffée d’originalité bienvenue. J’ai trouvé les personnages attachants malgré tous leurs petits défauts qui les rendent si humains. J’ai éclaté de rire les trois fois ou j’ai relu la double page décrivant l’hypothétique évolution de la relation entre la narratrice et le jeune homme qu’elle vient tout juste de rencontrer. J’ai aussi adoré beaucoup de petits passages, les petites répliques cinglantes. J’aurais aimé partager une plus grande tranche de vie avec la narratrice, le livre se dévore un peu vite.

      « Je dis à ma mère que je suis heureuse qu’elle ne soit pas morte et je crains soudain que ce soit la chose la plus gentille que je lui aie jamais dite »

    • 01/09/2023 - Lecture

      Les mots sont apatrides

      couverture de RF Monté

      J’ai beau visionner les vidéos de l’auteur depuis plusieurs années, ce n’est pourtant qu’en lisant ce livre que je me rends compte à quel point la linguistique peut apporter certaines clés d’analyse complémentaire en géographie, histoire et politique.

      RF Monté est passionné par son sujet, ça se ressent dans l’ensemble du livre. Il n’en profite pourtant pas pour insinuer que c’est la réponse à la grande question sur la vie, l’Univers et le reste, la linguistique est décrite comme un des paramètres d’équations complexes, qui sont bien exposées. Le propos est bien vulgarisé sans être simpliste, la lecture est simplifiée par une écriture proche d’une discussion (ou d’un script d’épisode de Linguisticae)

      Beaucoup de choses abordées dans le livre m’étaient inconnues, certaines informations complètent la vision simpliste que j’avais de certaines situations géopolitiques ou font un pas de côté par rapport aux discours habituels. L’édition est vraiment chouette, de nombreuses cartes en nuance de gris et orange aident à la compréhension,… c’est un beau livre. Un bon investissement ou une bonne idée cadeau.

      À mon sens, les fans de Linguisticae devraient apprécier, les autres aussi.

    • 10/07/2023 - Vrac

      Allergies aux graminées

      graminees

      J’ai des allergies depuis mes 6 ans et elles ne me gênent plus du tout depuis seulement quelques années et plus ca va moins je suis sensible.

      Voici le protocole que je suis personnellement et que j’ai mis quelques années à trouver à force de rencontres allergologues/pharmaciens/médecins. Cette liste ne vaut pas prescription, il s’agit de ce que j’applique pour moi, je ne suis ni médecin ni allergologue, je ne vous connais pas, je ne connais pas vos antécédents médicaux. C’est donc un ensemble qui fonctionne très bien pour moi et au moins 3 ou 4 personnes à qui je l’ai indiqué mais c’est à discuter obligatoirement avec un médecin, d’ailleurs plusieurs points ne sont disponibles que par ordonnance (et c’est tant mieux).

      Les médicaments de base

      1. Bilastine. Au couché (car à prendre éloigné des repas (surtout pas avec du jus d’orange ou truc acide). J’ai essayé la disloratadine (aerius, xyzall) et j’ai galéré des années avec l’impression de ne rien prendre, c’est pour moi le point le plus important, le Bilaska a clairement changé ma vie (de mai à juillet).

      2. Avamys. C’est le spray nasal. Je le prends au levé (mais je ne sais pas si c’est important matin ou soir). Par rapport aux autres sprays celui-ci est très diffus, ça évite d’avoir envie de se moucher juste après avoir mis un spray karsher

      3. Chromadose. Au lever (pareil, peut-être que ça peut-être fait le soir, moi je préfère au lever…) ou en cas de gêne. 3 ou 4 gouttes dans chaque œil. Je le fais tous les matins pendant 1 ou 2 semaines et une fois de temps en temps sur le reste du printemps.

      Pour ces 3 premiers points il est important d’être rigoureux, se faire une routine, pas prendre ça quand on y pense ou parce qu’on est déjà en plein dans une crise. C’est un traitement qui nécessite un peu de temps pour agir, pas 5 minutes.

      Les conseils complémentaires

      1. Sèche-linge. Si le linge est étendu dehors on passe toute sa journée avec des allergènes sur soi. C’est surtout très important pour les draps et taies d’oreillers. Si vous avez de la place pour étendre à l’intérieur, vous pouvez éviter le sèche-linge.

      2. Shampooing le soir avant d’aller au lit pour ne pas étaler des graminées sur l’oreiller. Douche et visage bien nettoyé au plus vite après une exposition. Depuis plusieurs années, mon crâne complètement rasé est encore plus efficace.

      3. Rhinohorn ou Respimer pour nettoyage de nez à l’eau salée tiède en cas d’exposition forte si le nez commence à se boucher. Pas les sprays de type Marimer, ça n’a rien a voir niveau efficacité, rien du tout ! Ma femme préfère Rinohorn, personnellement je préfère Respimer. Quand je suis vraiment pris, je vide un flacon dans chaque narine. Les premières fois c’est plutôt difficile de bien gérer mais une fois qu’on est habitué on ne peut plus s’en passer et à chaque rhume je l’utilise, c’est ultra efficace (serait scientifiquement prouvé comme meilleure solution pour le nettoyage du nez d’après mon médecin généraliste)

      4. Prednisolone uniquement en cas de très grosse crise qui ne passe pas après 24h. C’est de la cortisone, il faut donc respecter scrupuleusement la notice (m’a sauvé 2 ou 3 fois), c’est vraiment impressionnant. En cas de très grosse crise, on en prend 4, le lendemain rebelotte, puis 3 puis 2… on arrête pas d’un coup ! Voir avec le pharmacien pour des explications

      5. Ventoline pour les crises de type asthmatique (la gorge qui se sert). Pour ma part c’est plutôt rare mais quand ça arrive rien d’autre n’aide. Passer toute une nuit avec la gorge serrée c’est insupportable donc maintenant j’en ai toujours un au cas où à la maison.

      6. Lunettes de soleil si on sait qu’on va traverser un champ et que les yeux sont sensibles (grattent)

      La pire idée c’est d’attendre sans traitement ou en se prenant par exemple uniquement de l’homéopathie (comme moi petit, mais à l’époque on ignorait ça et on avait été mal informé…) car on ne fait que retarder un vrai traitement et l’allergie s’installe et peu s’aggraver en asthme. Donc on évite évidemment de la même façon naturopathe, fleur de bach, magnétiseur, acupuncture,… (mais ça c’est valable pour toute autre maladie).

      Pour être complet, je précise que j’ai fait une désensibilisation sublinguale, il y a 15 ans (traitement à mettre sous la langue tous les jours pendant 4 ans), ça na pas eu d’effet sur moi, je ne sais pas si ça peut être efficace, mais en théorie ça marcherait pour 2 personnes sur 3. Personnellement je ne suis pas convaincu mais il s’agit là d’un témoignage, ça n’aurait aucune valeur face à une revue de littérature scientifique.

      Si ça peut aider certains…

    • 10/07/2023 - Lecture

      La nuit des temps

      couverture de René Barjavel

      Deux choses positives me semblent indéniables. Premièrement, Barjavel réussit a tenir son lecteur, on veut savoir comment ou pourquoi, on n’arrête pas avant d’avoir le fin mot de l’histoire. Deuxièmement, on visualise très facilement les actions et les personnages, on a presque l’impression que les images défilent façon cinéma.

      Plusieurs passages, au début du roman, me plaisent beaucoup en terme d’écriture :

      « le dernier de son village à continuer d’élever des vaches au lieu de traire les Parisiens […] Le père Brivaux avait entouré son morceau de montagne de barbelés et de poteaux “Défense d’entrer“, et dans cette prison vivait en liberté »

      « Ce vent qui ne cessait jamais de s’appuyer sur lui »

      « Sous cette brume empoisonnée par leurs fatigues d’hier, des millions d’hommes s’éveillent, déjà exténués d’aujourd’hui »

      Voilà pour le plus positif.

      Toutefois, certains points m’empêchent de comprendre ce qui a rendu « La nuit des temps » aussi culte.

      Lorsque Barjavel décrit son héroïne, il force sur le côté érotique, de façon très pataude ! Elle est toujours nue, c’est d’ailleurs précisé une bonne dizaine de fois (20 fois “sein” dans le roman, des termes particulièrement fleuris pour le sexe féminin, toujours gratuitement). Peut-être qu’à l’époque où le roman a été écrit c’était quelque chose d’original, je ne sais pas du tout, mais en tant que lecteur de 2023, ça me semblait très forcé.

      Et surtout, deux ou trois fois dans le roman, des scènes plus ou moins sensuelles sont incroyablement… cucul la praline ! Ç’en est gênant :

      « Sa main coula le long des hanches, le long des cuisses, et toutes les pentes la ramenaient au même point, à la pointe de la courte forêt d’or, à la naissance de la vallée fermée […] Elle s’entrouvrit juste pour laisser la place à la main de se glisser, de chercher, de trouver, à la pointe de la pointe et de la vallée, au confluent de toutes les pentes, protégé, caché, couvert, ah ! … découvert ! le centre brûlant de ses joies. »

      J’ai eu un peu peur au début de ma lecture car le personnage principal, un amoureux très possessif, est tombé amoureux uniquement car elle est belle, il se fout de la réciprocité des sentiments, il est parfois inutilement agressif… bref, il est pénible et jamais son comportement n’est critiqué. J’ai fini par m’y faire, en particulier car il n’est finalement pas très important pour l’intrigue. Les personnages principaux sont un couple de pseudo Roméo et Juliette entêtés et pas suffisamment caractérisés à mon goût pour qu’on s’attache vraiment à eux. Ils sont définis par leur amour mutuel et uniquement ainsi.

      « La nuit des temps » est un peu simpliste mais son message un peu idéaliste, anti-nationaliste et pacifiste est touchant. Certains personnages secondaires sont caricaturaux mais attachants. Le message est parfois un peu simplet mais sincère. Quelques bonnes idées (sur la surveillance généralisée par exemple).

      J’ai découvert après ma lecture que « La nuit des temps » ressemble beaucoup trop à « La Sphère d’or » de Erle Cox pour que ce soit une simple coïncidence, cela me laisse d’autant plus dubitatif.


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