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Mes trucs en vrac

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    • 30/09/2022 - Lecture

      Dans l’ombre des choses

      couverture de Stefan Zweig : Lettres d’un humaniste impénitent

      Première bonne impression : bien que le format soit de poche (une cinquantaine de pages dans un tout petit format), l’édition est originale avec sa jaquette pliable sous forme d’enveloppe et de qualité est très appréciable (pages cousues). Lire des courriers qui ne nous sont pas destinés me semblait a priori quelque chose d’un peu étrange, mais ayant apprécié la lecture du Joueur d’échecs, j’ai pensé qu’il serait intéressant d’en apprendre un peu plus sur l’auteur, présenté comme humaniste et pacifiste.

      On commence la lecture par des lettres écrites un peu avant la première guerre mondiale. Y lire l’optimisme (ou la naïveté) de Zweig sur les relations franco-allemandes m’a fait sourire, dans un premier temps, car il est aisé, au XXIe siècle de prédire les événements du XXe…

      Dans un second temps, le parallèle avec l’actualité saute aux yeux et la lecture me bouleverse alors bien plus : la montée des nationalismes, les prises de pouvoirs de populistes extrémistes, la polarisation des idées, les conflits interétatiques actuels qui prennent des tournures dramatiques et pourraient bien se mondialiser… S’il y a quelques années, on m’avait dit d’investir massivement dans l’armée en prévision des conflits à venir, n’aurais-je pas été au moins aussi optimiste et naïf que Zweig ? Le spectre de la guerre, les restrictions d’énergies ou les pénuries de certains aliments n’avaient jamais vraiment été concrets dans mon esprit. Jusqu’à aujourd’hui, les deux conflits mondiaux m’ont toujours semblé horribles mais à distance car vu à travers les cours d’histoires, documentaires ou films. Sans l’actualité, j’aurais probablement eu l’impression de lire les correspondances d’un auteur du siècle précédent au cœur de guerres jaunies par le temps, l’actualité m’a donné l’impression d’être projeté dans le contexte de l’époque et m’a permis une bien triste mais intéressante immersion.

      Même si une ou deux fois les mises en contexte donnent une petite impression de répétition, elles restent primordiales et particulièrement intéressantes pour appréhender ces lettres. En seulement quelques pages, je me suis attaché à Zweig et j’ai été assez surpris d’être plutôt ému par sa vie.

    • 08/09/2022 - Lecture

      La loi du rêveur

      couverture de Daniel Pennac

      Je suis tombé par hasard sur « La loi du rêveur » en passant dans le rayon bouquin d’un supermarché (un endroit que je fréquente rarement). J’aime la plume de Daniel Pennac alors j’ai pris le court roman sans plus me renseigner sur son contenu. C’est court, c’est à la fois poétique et simple, c’est onirique et familier. Un dénouement un peu rapide mais j’aime décidément beaucoup la plume de Daniel Pennac.

    • 07/09/2022 - Lecture

      Axiomatique

      couverture de Greg Egan

      J’ai découvert Greg Egan via la lecture par Monsieur Phi de la nouvelle En apprenant à être moi. Suite à cette écoute j’ai ajouté Axiomatique à ma pile de livres à lire. En mars 2022, l’émission La Méthode Scientifique consacre un épisode à Greg Egan : la science-fiction qui tape dur !, le livre a alors accéléré son ascension dans ma trop grosse pile pour se retrouver au plus haut. Je ne suis pas déçu.

      Évidemment, comme à chaque fois qu’il s’agit de nouvelles, il y en a qui touchent plus que d’autres.

      Ce qui m’a un peu surpris dans ce recueil c’est que souvent je trouvais l’idée de départ particulièrement intéressante mais les fins me semblaient un peu trop rapides, parfois peu mémorables. D’ailleurs je me souviens souvent de la mise en place mais rarement comment la nouvelle finit. Les idées sont très souvent géniales, c’est simple, c’est clair, c’est efficace, les implications soulevées par ces petits riens que Greg Egan saupoudre dans ses nouvelles sont tellement vertigineuses…

      • J’aime énormément « En apprenant à être moi » , « La marche » , « L’enlèvement », « Plus près de toi »
      • Plutôt pas mal : « Eugène », « Lumière des événements », « l’assassin infini », « La Morale et le Virologue », « Un amour approprié », « Le P’tit-Mignon »
      • Très perturbé par « La caresse » (que je n’aime pas trop)
    • 02/05/2022 - Les répliques d’Owen

      T’es largué, papa…

      • <Papa> Hey ! Dans OnePiece, ils combattent un ennemi en lui offrant un bon gâteau, c’est original pour un shonen que tout ne se règle pas à coups de poing
      • <Owen> Papa, dans DB, Beerus est stoppé grâce à la bouffe… Ce n’est pas original, c’est juste que t’es largué
    • 29/04/2022 - Vrac

      Fructane

      Attention, dans ce billet de blog, à partir de ce point, ça parle pas mal de 💩.

      Il y a 10 ans, j’ai commencé à trouver anormal d’aller 5 fois à la selle par jour. Parfois pour quasi rien, parfois pour des diarrhées, rarement pour des selles “normales”. Et puis, il y a les douleurs assez fréquentes dans le ventre comme si mon gros intestin se contractait, le ventre qui gargouille énormément et le fait que lorsque je dois aller aux toilettes, c’est sans délai !

      → Lire la suite
    • 26/04/2022 - Les répliques d’Owen

      Attentivement !

      • <Owen> Papa, j’comprends pas l’exercice
      • <Papa> Pour tout résoudre : « Lis, la consigne » ou « Redémarre l’ordinateur »
      • <Owen> Je l’ai lu 3 fois ! C’est pas sur PC !
      • <Papa> Lis-la moi à voix haute
      • <Owen> Tracez sur… Ah ok, j’ai compris !

      🙄 Je vais ajouter « attentivement » à mon 1er conseil

    • 09/04/2022 - Les répliques d’Owen

      Livre de poche

      • <Owen> Mon sac a vachement abimé le livre Dune, alors qu’il est neuf et que c’est une belle édition donc je ne l’emmenais plus à l’école
      • <Papa> Pour l’école tu pouvais prendre la version poche, on l’a…
      • <Owen> La version poche ? Tu voudrais quand même pas que je passe pour un pauvre !

      Mon grand commence a faire des plaisanteries fort inattendues et ça me fait bien marrer 😂

    • 24/03/2022 - Lecture

      Fondamentaux

      couverture de Frank Wilczek

      L’auteur compare la Science à l’apprentissage du fonctionnement du monde par un nouveau né et je trouve cette comparaison particulièrement intelligente. Les forces qui régissent l’Univers et les particules élémentaires qui le composent sont brillamment expliquées, c’est très intéressant, même si certains passages restent toutefois assez ardus (en particulier la fin du 4e chapitre). Je crois que c’est l’un des livres de vulgarisation scientifique qui m’a demandé le plus de concentration alors que les thèmes abordés ne me sont pas complètement étrangers. Un bilan sur les fondamentaux exigeant mais intéressant.

      Point bonus très positif et agréable, l’auteur est d’une humilité et d’une bienveillance inspirantes.

      Seul point noir, la traduction aurait mérité une relecture beaucoup plus attentive. Plusieurs fautes émaillent le texte. Si « on a apprit » ou « programmateur » au lieu de « programmeur » sont assez peu problématiques, « silicone » au lieu de « silicium », « qui permet » au lieu de « que permet » changent le propos ! Une tournure de phrase m’a également semblé bien obscure (« Mais toutes ses solutions ne satisfont pas aussi aux conditions quantiques »). Enfin, la définition de « easter eggs » en « œufs de pâques » n’a aucun intérêt, alors que « fonctions cachées au sein d'un programme, littéralement “oeuf de pâques” » serait beaucoup plus pertinent… C’est vraiment très dommage, cet ouvrage mérite une plus grande attention, d’autant que pour tout le reste l’édition est de bonne qualité.

    • 18/02/2022 - Les répliques d’Owen

      T’es sale, papa

      • <Papa> Putain de covid, je vais louper un cours de natation !
      • <Owen> C’est vraiment le plus important ?
      • <Papa> Tant que vous ne choppez pas le covid avec des symptômes plus graves que moi là, oui c’est le “plus” important. Si vous finissez à l’hôpital, là d’accord, ce sera en effet “aussi” important
      • <Owen> T’es sale, papa
    • 05/02/2022 - Lecture

      Soleil vert

      couverture de Harry Harrison

      Que le roman d’anticipation, corresponde ou non à ce que nous vivons aujourd’hui m’importe assez peu, ce qui m’impressionne le plus dans l’écriture de Harry Harrison est l’immersion. Il fait chaud, ça pue, on est à l’étroit dans une ville surpeuplée, on ressent l’insécurité, lorsque l’hiver vient, on a froid. J’apprécie également les personnages qui sont imparfaits, fatigués, disent des choses qu’ils regrettent, font des choses contre leur volonté pour le travail ou pour leur survie, c’est loin d’être simpliste et c’est très agréable.

      J’ai moins apprécié le manque de subtilité de certains (heureusement rares) pseudos monologues expliquant au lecteur les inquiétudes de l’auteur sur son époque. En particulier le long passage où Sol explique à Shirl les problèmes engendrés par les oppositions à la contraception. On sent bien que l’écrivain donne la leçon au lecteur ou en tout cas, qu’il souhaite délivrer son message (légitime), alors que les situations décrites dans le roman suffisaient largement à pousser à la réflexion.

      Une enquête policière et une histoire d’amour, sur fond de surpopulation, de politique court-termiste, d’oisiveté contrainte et d’inégalités sociales exacerbées.

      Je pensais connaître la fin de « Soleil Vert » avant même ma lecture du roman. En effet, le twist final est souvent pris en exemple pour commenter d’autres œuvres. Mais au fil de ma lecture, j’ai compris que le livre ne pourrait pas finir comme cette description, qui correspond en fait, uniquement au film. Il est assez cocasse, d’être surpris par une fin qui n’est pas telle qu’on vous l’a divulgâchée.


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